des activités de services. Une évolution perceptible, par exemple, dans un
restaurant McDonald’s, qui ressemble en fait à une petite usine à fabriquer
des hamburgers.
L'anticipation est capitale pour nos entreprises. Elle est d'autant
plus nécessaire qu'elles ne pensent pas encore naturellement à ces nouveaux
marchés alors que nos voisins allemands y sont traditionnellement présents
avec des exportations quatre fois supérieures. Les entreprises allemandes
seront les premières bénéficiaires de cette ouverture. A nous de prouver
que nous pouvons compter parmi les premiers partenaires des nouveaux
membres. Ce sont en effet des marchés de proximité où la France dispose
d'une marge de progression commerciale de plusieurs points.
Rien d'étonnant que certains appellent – et François Fillon, ministre
des affaires sociales l'a fait pour la France – à la mise en place d'un
"plan de convergence social" entre les Etats membres et les nouveaux
arrivants. Avec en ligne de mire les conditions de travail, afin de juguler
les risques de dumping, explique-t-on officieusement. Ce faisant, le
ministre français s'est tourné vers les partenaires sociaux pour les
appeler à négocier dans de nombreux domaines. Mine de rien, l'homme
politique a peut-être appuyé là où le dossier social de l'élargissement
semble le plus ardu à défendre : le dialogue social.
La représentativité des partenaires sociaux des pays candidats est en
effet encore très faible, même si des progrès ont été réalisés.
" Après l'ouverture du rideau de fer, les pays occidentaux redoutaient
un déferlement "de réfugiés de la faim" quittant la misère pour se
précipiter vers "l'Europe de la prospérité", rappelle Anne de Tinguy,
chargée de recherche CNRS au Centre d'études et de recherches
internationales (CERI). Une très importante poussée migratoire s'est en
effet produite, mais elle ne s'est pas transformée en exode."
Si, dans toutes les projections, les craintes d'un afflux massif
paraissent non fondées, des inconnues demeurent néanmoins. Les chiffres
pourraient en effet évoluer en fonction de la date d'entrée en vigueur de
la libre circulation et de la situation économique et sociale des pays
candidats et de ceux de l'Union.
Y aura-t-il suffisamment d'interprètes sur le marché pour que les
Européens puissent se comprendre, après l'élargissement? Cette question
inquiète les directeurs des ressources humaines des différentes
institutions communautaires. Avec l'arrivée de dix pays, l'Europe va en
effet devenir une véritable tour de Babel.
L'intégration des pays du sud de l'Europe avait ainsi été critiquée
dans le passé ; celle des nouveaux pays ne risque-t-elle pas d'accroître
encore ce problème ? Leur niveau en matière de recherche et d'innovation
est en effet globalement très inférieur à la moyenne de l'UE.
Certes, … mais
Pas de chichis non plus dans les hôtels Formule 1. Les chambres – pour
trois – ne mesurent que 9 mètres carrés. En dehors des plages horaires où
la réception est assurée, c’est un distributeur automatique qui prend le
relais. Quant aux toilettes et aux douches, elles sont communes à plusieurs
chambres. C’est certes moins pratique pour le client, mais cela limite
l’investissement et les frais d’entretien.
Silvio Berlusconi n’a fait que dire tout haut ce que la plupart des
libéraux pensent tout bas : ce n’est pas l’emploi qui manque, mais la
volonté d’en chercher. La société n’a pas à se préoccuper du sort des gens
puisque ce sort, il ne tient qu’à eux de l’améliorer. Certes, l’incitation
à travailler au noir était malheureuse. Elle est cependant secondaire dans
l’affaire : les opportunités ne manquent pas, déclare en substance Il
Cavaliere, il suffit de se débrouiller. Les pauvres et les sans-emploi
n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes s’ils rechignent à le faire.
Dans une économie de marché, un gouvernement peut être conduit à prendre
parfois des mesures favorables aux entreprises, voire à certaines
catégories sociales, quand c’est la condition indispensable d’une relance
de la croissance, et donc de l’emploi. Mais le moment est-il venu de mener
une politique favorable à l’offre et surtout aux hauts revenus ? On peut en
douter. Certes, c’est l’investissement qui est aujourd’hui le plus malade.
Mais est-ce en menaçant de fermer le robinet de la consommation qu’on
parviendra à le relancer ? Assurément non.
Certes, l’échec du communisme n’interdit en rien une critique radicale de
la domination politique des intérêts du capital, dans le cadre de
l’économie de marché et de la démocratie. Mais on bute alors sur un second
obstacle. Les démocraties fonctionnent en réalité comme des oligarchies :
une élite économique et technocratique y maîtrise de fait l’ensemble des
choix publics. Dès lors, les électeurs peuvent provoquer l’alternance des
gouvernements, mais pas celle des politiques, tant que la majorité au
pouvoir dans les grands partis n’y trouve pas son intérêt. Dans les années
80, la droite libérale domine la plupart des gouvernements occidentaux.
Les Quinze n'ont même pas daigné donner à Ankara quelque espoir d'être
un jour admissible à l'UE en lui fixant une échéance, même lointaine. Leur
silence fait office de réponse aux demandes réitérées d'un partenaire qui
ne cesse de manifester son souhait de les rejoindre.
Certes, la Turquie doit encore fournir d'énormes efforts pour devenir
concrètement éligible à l'intégration… Mais, si ce pays avance trop
lentement en matière de respect des libertés élémentaires, il avance tout
de même.
Pour certains, c'est une question de logique, de bon sens. Les pays
candidats, quoi qu'en dise la Commission ou, au contraire, comme le laisse
entendre la Commission, ne sont pas prêts. Les pays membres ne sont pas
prêts non plus, les réformes bancales qu'ils ont décidées à Nice n'ont pas
résolu, mais aggravé les questions institutionnelles… L'argumentaire de
ceux qui voudraient que les Irlandais arrêtent la machine infernale de
l'élargissement le temps que tout le monde se prépare est certes plus
élaboré. Mais est-il moins hypocrite ? Les nouveaux candidats, nous
explique-t-on d'abord, sont trop nombreux, trop pauvres, et pas assez
préparés. Certes. Mais qui a décidé de résoudre le problème en une seule et
large première fournée de dix candidats ? Peut-être était-ce une erreur,
peut-être pas, mais il serait élégant, de la part des Quinze, de l'assumer.
De la même manière, au moment où l'attitude américaine rend plus
urgent que jamais un fort contrepoids, est-il vraiment judicieux d'attiser,
à Varsovie comme à Budapest et dans les capitales baltes, les braises du
doute européen et de la tentation américaine ? Après tout, c'est bien
Washington qui a ouvert, dès 1999, les portes de l'OTAN, et s'apprête à les
rouvrir. Certes, le "geste" n'est pas vraiment comparable, mais est-ce
vraiment le moment de conforter le vieux stéréotype d'une Europe de l'Ouest
égoïste et peu fiable ?
Les données concernant la pauvreté, présentées entre autres dans le
dossier spécial (décembre 2002) de la Revue élargissement éditée par la
Direction des relations économiques extérieures (DREE), ne prêtent pas non
plus à sourire : la Hongrie comptait 15 % de pauvres en 2000, et la
Roumanie, qui sera, certes, de la deuxième vague de l'élargissement,
détient un triste record, avec 45 %.
Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS, autre virulent détracteur,
dans le passé, de la recherche communautaire, fait lui aussi confiance à
Philippe Busquin pour ne pas renouveler les erreurs du passé : "Le
décrochage vis-à-vis des Etats-Unis commence à devenir un sujet politique.
Certes, il y aura des pressions fortes des pays pour que chacun ait son
laboratoire de recherche. Et y céder serait l'horreur absolue. Mais
Philippe Busquin et ses pôles d'excellence donnent des raisons d'espérer.
En outre, des systèmes innovants se sont déjà mis en place, en liaison avec
les pays du nord de l'Europe. Les pays baltes sont la cour arrière de ces
pays et en bénéficient déjà."
A partir du 1er juillet 2003, Ukrainiens, Biélorusses et Russes
devront avoir un visa pour aller en Pologne et dans les pays baltes. Le
vice-ministre des affaires étrangères s'est élevé contre "la limitation de
fait de la liberté de circulation" et "l'apparition de nouvelles lignes de
démarcation en Europe". Au pays du président Loukachenko, la liberté est
certes un concept à géométrie variable. Mais il sera plus compliqué d'aller
à l'Ouest surtout lorsque les nouveaux membres de l'UE intégreront l'espace
Schengen. Il en ira de même pour les Russes qui se rendront dans les
anciens pays frères.
Si (=quoique)
La première insécurité est bien celle de l’emploi, vécue directement
par trois millions et demi de chômeurs (2), et indirectement par leurs
familles ou leurs proches : si l’on a beaucoup évoqué la délinquance, la
première raison citée comme explication du vote de 2002 (enquête du Centre
d’étude de la vie politique française, le Cevipof) reste le chômage
(évoquée par 61 % des sondés, contre 57 % pour la délinquance).
La réforme de 1975, qui introduit le divorce par consentement mutuel,
a permis à des millions de couples de mettre fin (souvent à l’initiative
des femmes) à une union qui se révélait être un échec. Mais, si les femmes
vivent mieux seules que dans un couple désuni, il leur faut gérer les
conséquences des ruptures, notamment les difficultés réelles qu’entraînent
ces séparations.
Si une partie de l’opinion s’inquiète, non sans raison, d’une
insécurité montante dans les domaines de l’emploi, de la famille ou de la
ville, elle est loin d’aspirer à un retour en arrière. Le travail des
femmes, le divorce et les recompositions familiales, l’avortement et la
contraception sont désormais très majoritairement acceptés.
Les auteurs de l'étude proposent deux scénarios en cas de réforme ou
non de la PAC. Si le budget de la PAC ne varie pas, la baisse de la
subvention versée à l'agriculture française entraînerait une forte
diminution de main-d'?uvre qualifiée et non qualifiée : "respectivement de
6 % et 10 % en 2003, 9 % et 13 % en 2010".
Si Silvio Berlusconi ne passe pas inaperçu, il n'est plus une
exception dans le PPE, qui s'est peu à peu éloigné de ses racines
démocrates-chrétiennes pour englober la grande majorité des partis du
centre et de droite de l'Union européenne.
Si les mots "Constitution européenne" ne sont plus tabous, ils sont
très souvent utilisés dans un sens qui ne correspond pas à celui construit
par les juristes. En témoigne la confusion régulièrement entretenue dans
les discours entre traité et Constitution, confusion qui débouche parfois
dans la formule "traité constitutionnel".
Les exportations des PECO vers l'Europe occidentale ont progressé de
15 % par an en moyenne, dans les années 1990. Mais ce développement est
resté dans une large mesure asymétrique : si l'UE représente 70 % des
échanges des pays de l'Est, ils ne forment en retour que 4 % des
exportations de l'Ouest. Plus significatif encore, si la population des dix
pays candidats correspond à 20 % de celle des Quinze, ils ne constituent
que 4 % du produit intérieur brut (PIB) de l'UE en euros courants.
Pour que la machine ne se grippe pas, il faudra évidemment l'aider, et
faire preuve de solidarité. Comme avec l'Espagne, le Portugal et la Grèce,
principaux bénéficiaires des fonds structurels. Les dix pays qui
intégreront l'Union en mai 2004 le seront également. Ces financements,
selon Emmanuel Julien, chargé au Medef des affaires européennes et
internationales, "devraient servir de catalyseurs aux changements à
mener"... comme ce fut le cas pour les pays du Sud.
Car si l'optimisme semble prévaloir, les experts s'accordent pour dire
que les dix candidats ont quelques années difficiles devant eux.
En dépit du précédent de 1995, le gouvernement Raffarin n’hésite pas à
tenter le passage en force de ses réformes, sans réelle négociation,
manifestant en cela la nouvelle croyance dominante à droite : il n’y a plus
de politique alternative crédible et, par conséquent, plus de réel débouché
politique à d’éventuels mouvements sociaux. Et l’attitude des vaincus du 21
avril risque de conforter cette analyse.
En effet, si le gouvernement Raffarin se distingue clairement du
gouvernement Jospin par son souci de démanteler les réformes sociales de la
gauche, il apparaît à d’autres égards dans la continuité d’une conversion
libérale qui a également touché les socialistes, en France comme partout en
Europe.
Le cas de la Pologne est là pour le rappeler, dont la stagnation
économique depuis deux ans est en bonne partie imputable à la politique
monétaire intransigeante de sa Banque centrale. Si l’inflation en Pologne
est tombée en dessous de l’inflation de la zone euro, c’est malheureusement
aussi le cas de sa croissance.
A cela s’ajoutent les incertitudes de la transition. Pour les nouveaux
entrants, les deux années de stabilité des changes à l’intérieur du
mécanisme de change européen (MCE2) sont perçues comme une période à haut
risque qu’il faut écourter au maximum. Si cette phase a été imposée pour «
découvrir » et mettre à l’épreuve le taux de change auquel leur monnaie
sera un jour définitivement convertie en euro, elle les expose aussi au
comportement erratique des marchés. En effet, ces pays ont appris que
l’ancrage du change n’est pas sans risque quand les capitaux circulent
librement. La crise tchèque de 1997 en a fourni une bonne illustration,
quand les capitaux étrangers, après avoir adulé la petite République, l’ont
fuie massivement.
Ces nouveaux produits et services sont loin de pouvoir être tous
rangés dans la catégorie des produits de luxe pour nantis, dont on pourrait
se passer. La réparation des dégâts causés à l’environnement par
l’industrialisation va, par exemple, requérir un travail considérable dans
les prochaines décennies, dont il sera difficile de faire l’économie. De
plus, la notion de produit ou de service « indispensable » est de toute
façon elle-même éminemment sociale et historique : comment, par exemple,
imaginer actuellement une vie digne de ce nom sans alimentation électrique
à son domicile. Pourtant, il n’y a guère que 150 ans, le « produit »
électricité n’existait tout simplement pas. Si le travail ne manque (et ne
manquera) donc pas, son contenu et ses formes changent constamment.
Si + c’est que
Mais si les DRH ont ainsi vu leur rôle dans l'entreprise devenir
stratégique, c'est aussi grâce aux apports de la technologie.
Progressivement, ils ont pu se dégager de tâches indispensables mais
répétitives et routinières qui, exécutées à la main, exigeaient beaucoup de
temps.
Dans un pays donné, le nombre des naissances n’a de sens que rapporté
au nombre de femmes en âge d’en avoir, c’est-à-dire ayant entre 15 et 49
ans, lequel a légèrement baissé d’une année sur l’autre. Résultat :
l’indicateur de fécondité s’établit à 190 enfants pour 100 femmes en 2001,
contre 188 l’année précédente, et 171 en 1995. Ce qui signifie que si, à
chaque âge, les comportements de fécondité demeuraient à l’avenir ceux
constatés en 2001, 100 femmes donneraient naissance durant leur vie féconde
à 190 enfants. Or, forcément, les choses changent, sinon l’avenir serait la
reproduction du passé et l’incertitude serait bannie du vocabulaire. Cela
est vrai aussi dans le domaine de la fécondité. Si les femmes ont
aujourd’hui moins d’enfants qu’il y a trente ans, est-ce parce qu’elles ont
choisi de les avoir plus tard ou d’en avoir moins ?
Syndicalistes, responsables politiques, économistes, tous semblent
d’accord : si les entreprises licencient, c’est pour augmenter leurs
profits. Pour autant, il faut se garder de tout raisonnement simpliste.
Aujourd’hui comme hier, les richesses – et donc les profits – viennent du
travail. Les entreprises les plus profitables sont celles qui connaissent
les plus forts taux de croissance, celles qui investissent et embauchent.
Et si la Bourse salue parfois un plan de licenciements – Moulinex, par
exemple –, c’est souvent que l’entreprise qui y recourt dispose de
capacités de production inemployées qui pèsent sur sa rentabilité et
menacent sa survie. L’annonce des licenciements est alors perçue comme
améliorant les chances de survie pour l’entreprise.
Dans le langage boursier, la satisfaction exige une progression
substantielle des profits : chez les gens bien élevés, on n’exprime ses
sentiments qu’à partir d’un chiffre suffisant.
Or, voilà que, en peu de jours, quelques centaines de milliers d’opérateurs
ont changé d’avis. La chose ne leur paraît plus faire de doute : le trou
d’air américain, c’est fini. Si le Nasdaq repart à la hausse, c’est que
tous les gens intelligents et bien élevés qui, jour après jour, scrutent
les sociétés comme Elisabeth Teissier les astres, sont parvenus à cette
conclusion.
Si une partie du peuple italien s’est abandonné aux bras du Cavaliere,
c’est que le programme du centre gauche était tout sauf exaltant. La
coalition de l’Olivier avait pour tout programme la poursuite d’une
politique d’austérité dont les efforts ont certes été répartis entre tous,
mais qui apparaît d’abord comme une stratégie d’adaptation du pays aux
contraintes de l’économie mondiale.
Tout d’abord, les positions caricaturales de l’administration Bush ne
doivent pas faire oublier que les discussions avaient été déjà très
difficiles avec l’administration Clinton. Si le dialogue a toujours été
tendu, c’est parce que les contraintes acceptées par les négociateurs
américains à Kyoto en 1997 (7 % de réduction par rapport aux émissions de
gaz à effet de serre en 1990) sont en réalité plus sévères pour eux
qu’elles n’en ont l’air.
Une fois constituée, l’opinion commune acquiert le statut d’une
réalité objective, ce qui, du coup, renforce la conviction de ceux qui ont
participé à la décision : si les autres pensent comme moi, c’est que je
suis dans le vrai. En réalité, la proposition doit être inversée : pour que
le groupe fonctionne et n’explose pas, je suis amené à penser comme les
autres. C’est ainsi que se forment les bulles spéculatives sur les marchés
financiers, les états de grâce après les élections et… les consensus
d’experts.
Oui ou non, la situation économique et sociale de la France s’est-elle
améliorée depuis 1997 ? Si la réponse est « Oui », c’est que sa
compétitivité ne s’est pas dégradée. Si c’est « Non », alors il faudra que
quelqu’un me convainque que mes critères de jugement sont mauvais.
Même si
Enfin, les écoles ont changé. Avant, les choses étaient relativement
simples. Il y avait les néoclassiques, les keynésiens et les marxistes.
Même s’ils y rechignaient parfois, les économistes finissaient par se
ranger dans une école, on n’ose dire un camp.
Les grands fonds de réserve qui existent à travers le monde placent
aujourd'hui au maximum 60 % de leurs actifs en actions, même si leur
horizon d'investissement est lointain.
Que dire également de l'environnement financier ? Même si le coût du
crédit est faible, grâce à des taux à chaque fois un peu plus bas, les
entreprises ne peuvent toujours pas compter sur le marché boursier pour
améliorer leurs fonds propres.
Après tout, c’est de bonne guerre et, en plus, ce n’est pas faux. Même
si l’on peut faire aussi remarquer que les créations d’emplois salariés
relevant du régime général observées depuis 1997 (un peu plus de 1,5
million de personnes, soit 12 % de salariés en plus) ont davantage fait
pour réduire, à terme, le fossé entre cotisations et prestations que
l’allongement de la durée de cotisation décidé en 1993.
Les informations initiales faisaient état de 15 milliards de dollars
de dettes : on en est actuellement à 40 milliards, et ce n’est sans doute
pas fini. Surtout, Enron, jusqu’en 1999, réalisait à peine 10 milliards de
dollars de chiffre d’affaires, essentiellement aux Etats-Unis (transport et
distribution de gaz naturel par gazoduc) et un peu au Royaume-Uni
(production d’électricité). Même si 10 milliards de dollars, ce n’est pas
négligeable, il est excusable d’ignorer le nom d’une société texane, aux
activités locales et très spécialisée.
Le nouveau président argentin, Eduardo Duhalde, n’a pas manqué de
dénoncer l’ingérence du Fonds monétaire international (FMI). Certains
commentateurs vont plus loin et accusent ce dernier de déclencher la crise
: ses exigences en matière de rigueur budgétaire coïncident en effet avec
les vagues de mesures restrictives annoncées par l’ex-ministre des
Finances, Domingo Cavallo, qui ont fait descendre les Argentins dans la
rue. Mais coïncidence n’est pas raison. Même si nous savons les méfaits des
plans d’ajustement inadaptés imposés ces dernières années par le FMI à
divers pays, le Fonds ne nous paraît pas en l’espèce un coupable plausible
: il fut le plus souvent absent à l’heure du crime.
Il est encore trop tôt pour parler d’un « miracle démographique en
France ». Mais la meilleure santé démographique tient sans doute, pour
partie au moins, à l’existence d’une vraie politique familiale, même si
elle est encore insuffisante.
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[1] Ïîäðîáíåå î êàòåãîðèÿõ òåêñòà ñì. Ãàëüïåðèí È.Ð. Òåêñò êàê îáúåêò
ëèíãâèñòè÷åñêîãî èññëåäîâàíèÿ, - Ì. 1981
[2] Ïîäðîáíåå ñì. Î.È. Ìîñêàëüñêàÿ «Ãðàììàòèêà òåêñòà», Ìîñêâà,
«Âûñøàÿ øêîëà», 1981, ñòð. 21
[3] Î ÷àñòîòå óïîòðåáëåíèÿ êîííåêòîðîâ ñì. ïðèëîæåíèå 1
[4] Äîïîëíèòåëüíûå ïðèìåðû íà ñëó÷àè óïîòðåáëåíèÿ ýòîãî è äðóãèõ
ðàçîáðàííûõ â íàñòîÿùåé ðàáîòå êîííåêòîðîâ ñì. â ïðèëîæåíèè 2
[5] Íå áóäåì ðàññìàòðèâàòü ñëó÷àè óïîòðåáëåíèÿ äàííîãî ñîþçà â
ñî÷åòàíèè ñ que – ainsi que, ò.ê. ýòî âûðàæåíèå èìååò âïîëíå îïðåäåëåííîå
çíà÷åíèå
[6] Ïðèìåð âçÿò èç ñëîâàðÿ “Le Robert Micro” èç ñëîâàðíîé ñòàòüè íà
ñëîâî ailleurs.
[7] Ñì. ïðèëîæåíèå 1
Ñòðàíèöû: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
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