Les fetes en France
ÌÎÑÊÎÂÑÊÈÉ ÏÅÄÀÃÎÃÈ×ÅÑÊÈÉ ÃÎÑÓÄÀÐÑÒÂÅÍÍÛÉ ÓÍÈÂÅÐÑÈÒÅÒ
Les fétes en France
Äîêëàä ïî ñòðàíîâåäåíèþ
Ñòóäåíòêè ðîìàíî-ãåðìàíñêîãî îòäåëåíèÿ
Ñòàðûãèíîé Ìàðèè, ãð. 305
Ìîñêâà, 2003 ãîä
Noël
Noël
Le mot Noël a une origine mystérieuse : peut être vient-il du latin
natalis dies, «jour de naissance»; il peut aussi venir de novella, qui
désigne, au Moyen Age, un cri de joie pour annoncer la naissance d’un homme
important, ou de deux mots gaulois, noio (nouveau) et hel (soleil),
rappelant qu’autrefois, la nouvelle année commençait au solstice d’hiver,
qui avait une grande importance aux yeux des Celtes. C’était en outre le
moment de l’année où le monde des vivants et celui des morts communiquaient
entre eux.
La fête de la Nativité du Christ fut instituée par l’Eglise au IV
siècle pour rivaliser et remplacer une fête païenne célébrant à la même
date le dieu solaire Mithra. Pour imposer Noël, les Pères de l’Eglise
furent amenés à reconnaître le 25 décembre – parmi d’autres dates, le 1-er
ou le 6 janvier, le 25 mars ou encore le 20 mai – comme celle de la
Nativité, parce que dans la Bible il n’est pas précisé à quel moment de
l’année est né Jésus.
Noël est aussi la fête de la sainte Famille de Joseph, Marie et Jésus,
mais aussi de toutes les familles, fête de la vie qui vient de Dieu et le
rejoint.
La tradition de la crèche
Au moment de Noël, dans chaque église et dans chaque famille qui fête
la naissance de Jésus, une crèche (qui fait partie des décorations) est
installée. La crèche, c’est à la fois la grotte et la mangeoire où naquit
Jésus. Pour célébrer l’anniversaire de la naissance du Christ, on
représente une scène avec l’étable où se tiennent la Vierge Marie, Saint
Joseph et le petit Jésus, puis l’âne et le b?uf ; la crèche est faite.
La première crèche est celle de Bethléem. Au Moyen Age on multiplie la
construction des crèches dans l’églises. Les chrétiens viennent adorer
l’enfant Jésus, représenté par une statue en bois. En 1223, à Greccio, en
Italie, François d’Assise installe le soir de Noël une mangeoire emplie de
paille et y amène un âne et un b?uf. Cette première crèche vivante sera
imitée dans toute la chrétienté.
L’arbre de Noël
Les Romains, encore eux, ornaient déjà leurs maisons de branches de
laurier, qui symbolisaient la vie et l’immortalité, à l’occasion de grandes
fêtes en honneur de Saturne, le dieu des semailles et de l’agriculture (du
17 au 24 décembre).
Les premières descriptions de l’arbre de Noël d’aujourd’hui
apparaissent en Alsace dans le courant du XV siècle. On dressait un beau
sapin sur la place de l’hôtel de ville. La veille de Noël, des spectacles,
représentants la grande histoire de Dieu, de la Création du monde, de la
naissance de Jésus, se déroulaient devant les églises : on dansait autour
de l’arbre de Paradis, représenté par un sapin décoré de pommes. A partir
de l’Alsace, la coutume du sapin s’est répandue ensuite rapidement grâce
aux commerçants qui allaient de ville en ville.
Sous la surveillance d’un garde, on coupait le sapin dans la forêt. A
l’origine, le sapin était suspendu au plafond, mais ensuite, on a pris
l’habitude de placer le sapin dans un bac remplit de sable. Les premiers
sapin étaient décorés avec des fruits, puis on y a ajouté des bonbons, des
gâteaux, des guirlandes et des boules. Autrefois, selon la tradition, on
mettait douze bougies dans le sapin. Elles représentaient les douze mois de
l’année. On saupoudrait le sapin de farine pour imiter la neige.
Aussi il faut noter, que le premier arbre de Noël officiel n’est apparu
à Paris qu’en 1837. Il a été dressé aux Tuileries par la belle-fille de
Louis-Philippe, la princesse Hélène de Mecklembourg. Après la guerre de
1870, la coutume s’est répandue dans la bourgeoisie française.
La veillée de Noël
Autrefois toute la famille, parents, grands-parents et enfants, se
réunissaient devant la cheminée. C’était la veillée de Noël. Les enfants
chantaient des refrains de Noël et écoutaient des histoires racontées par
les grands-parents, tandis qu’une bûche brûlait dans la cheminée. De nos
jours la bûche de Noël est devenue une pâtisserie traditionnelle, succulent
gâteau roulé, glacé de crème au café ou au chocolat et décoré de feuilles
de houx et de roses en sucre. Autrefois s’était un très gros tronc d’arbre
que l’on brûlait dans la cheminée. La bûche était choisie dans un bois très
dur pour qu’elle brûle longtemps. La bûche était décorée de feuillage (le
houx, le gui, le lierre, le romarin), avant d’être transportée vers la
maison. La bûche posée dans la cheminée était alors allumée par le plus
jeune et le plus âgé de la famille. Le chef de la famille bénissait la
bûche avec de l’huile ou de l’eau-de-vie.
La messe de nuit
La naissance de Jésus est célébrée dans les églises lors de la messe de
minuit, où on écoute les cantiques, la musique des orgues et les prières.
Messe est une «eucharistie», ce mot signifie action de grâce, dire merci. A
la messe, l’Eglise remercie Dieu pour le don merveilleux qu’il nous a fait,
en nous envoyant son Fils Jésus sur la terre, pour notre salut. Chaque
messe est un grand mystère auquel adhèrent les fidèles en proclamant leur
foi. Après la messe on rentre chez soi pour faire le réveillon.
La table de Noël
Autrefois, la table de Noël était recouverte de trois nappes blanches
de taille différentes pour symboliser Jésus, Marie et Joseph. La table
était et doit être une fête pour les yeux. En France, qu’on soit croyant ou
non, traditionnellement, le 24 décembre au soir, on prépare un repas
spécial, selon ses moyens et son goût.
Ce grand repas solennel, réveillon, commence après la messe de minuit
pour les catholiques ; et avant pour les autres, suivant les traditions. En
France chaque famille essaie de mettre sur table les plats de Noël
traditionnels. Le repas est constitué d’huîtres, fois gras, saumon, boudin
blanc, dinde farcie et bûche de Noël. Les plats sont accompagnés de bon vin
et de champagne. Certaines familles consomment la dinde au déjeune du 25
décembre.
L’ambiance de Noël
Les villes et les villages de France prennent un air de fête plusieurs
jours avant Noël. On décore la façade des mairies avec des guirlandes. Sur
les grandes places, on dresse un immense sapin naturel qu’on installe
souvent avec une grue. Dans les rues principales, les arbres sont
recouverts d’un habit de lumière. Grâce aux millions de petites lampes
électriques, les longues nuits d’hiver passent moins tristes. Dans de
nombreuses villes se déroulent les marchés de Noël. On peut y acheter tout
ce qu’il faut pour décorer la maison et le sapin. La visite du marché de
Noël est une vraie fête. On peut déguster de délicieuses sucreries et
pâtisseries. Une troupe de Pères Noël annonce par les fanfares l’ouverture
du marché. Les grands magasins font de très belles vitrines. Les enfants se
font photographier en compagnie du Père Noël.
Le Père Noël
Le père Noël est sans doute le premier personnage de la fête. C’est
lui, qui symboliquement, annonce la fête, c’est lui qui crée son ambiance
joyeuse, c’est lui qui distribue les cadeaux aux enfants. Le 24 décembre,
les rues de toutes les villes de France sont envahies par les enfants,
souvent accompagnés de leurs grands-parents. Pendant ce temps-là, les
parents décorent le sapin caché jusqu’à ce jour dans un grenier ou une
cave. Avec le sapin viendra le Père Noël avec ses mystères, ses miracles,
ses cadeaux.
Le Père Noël ne connaît pas de frontières. En Angleterre il est Father
Christmas, Santa Claus aux Etats-Unis, Babbo Natalle en Italie,
Weihnachtsmann en Allemagne, Jul Tomte en Suède et Äåä Ìîðîç en Russie.
Le père Noël aurait pour ancêtre Saint Nicolas. Au XVII siècle, chassé
des églises et des écoles par le protestantisme, Saint Nicolas trouva
refuge en Hollande. Lorsque les Hollandais s’installent aux Etats-Unis,
Sinter Klass qui est le nom hollandais de Saint Nicolas, devint Santa
Claus. Sous l’influence des Américains, ce personnage se transforma. A
l’origine, il n’avait pas vraiment grand-chose à voir avec Noël et les
cadeaux. Mais petit à petit, il prit l’apparence d’un gros bonhomme
joufflu, vêtu de rouge, avec une longue barbe blanche, portant une hotte au
dos, volant dans les airs à la tête d’un traîneau tiré par des rennes.
En 1904, déjà fort populaire, le Père Noël fait une entrée dans la
nouveau «Larousse illustré» avec cette légende : «Père Noël – personnage
céleste qui, dans les croyances enfantines, est chargé de distribuer des
jouets et friandises aux enfants sages pendant la nuit de Noël». Le
bonhomme est affublé d’une longue barbe blanche et d’un manteau à capuchon,
couvert de neige. Il porte au dos une hotte à cadeaux.
On dit, selon une autre version, que le Père Noël serait originaire de
la Laponie, une région située au nord de la Norvège, de la Suède et de la
Finlande. C’est celui qui est le plus connu, à qui les enfants du monde
entier écrivent des lettres avec leurs v?ux de cadeaux. Et c’est vrai, le
Père Noël du Grand Nord reçoit 500 000 lettres par an.
Noël est une fête de famille. C’est aussi une fête de l’enfance. Les
petits enfants croient sincèrement que le Père Noël passe pendant la nuit
par la cheminée et dépose les jouets que les enfants (sages !)
découvriront, au matin du 25 décembre, à coté de leurs chaussures, au pied
du sapin de Noël. Et la famille, joyeuse, se réunit encore autour d’un
repas pour prolonger la merveilleuse fête de Noël.
[pic]
Jour de l’An
Jour de l’An
Symbolisée par un cercle (le temps) ou une roue (les cycles), l’année,
qui représente «la mesure d’un processus cyclique complet», est «un modèle
réduit de cycle cosmique». Quel que soit le calendrier, le passage d’une
année à l’autre a toujours revêtu une grande importance et s’est accompagné
de rites propitiatoires et conjuratoires. Le nouvel an est en outre le jour
férié le plus ancien.
Lorsque le christianisme s’imposa, l’Eglise interdit aux chrétiens de
fêter la nouvelle année, tenue pour païenne et impie, et, pour les en
détourner, instaura la fête de la Circoncision du Christ (6 janvier).
Les efforts de l’Eglise contre cette fête païenne semblent avoir porté
leurs fruits : il fut une époque où le nouvel an n’était plus célébré et
même lorsqu’il l’était, c’était à des dates différentes, non seulement dans
les pays d’Europe mais même dans les provinces françaises. En 1564, un édit
de Charles IX fixa le début de l’année au 1-er janvier. Cette date s’impose
lentement dans toute l’Europe. Les Anglais ne l’adoptent qu’en 1752.
On célèbre le Jour de l’An en échangeant des v?ux, en offrant des
cadeaux, en distribuant des étrennes. On place ainsi l’année qui commence
sous le signe de la joie et de la générosité. Si le 31 décembre à minuit on
n’a pas embrassé, sous le gui sa famille et ses amis on fait des visites
pour leur présenter ses v?ux. Aux autres, on écrit des cartes ou des
lettres. On offre des fleurs, des chocolats, du champagne à ses proches,
des étrennes aux enfants, aux employés de maison et aux personnes dont on
attend régulièrement quelques services. On a jusqu’au 15 janvier pour fêter
le Nouvel An et exprimer ses v?ux.
Carte de v?ux
De la manière la plus officielle, on présente ses v?ux sur une carte de
visite.
Une coutume plus intime permet d’utiliser des cartes illustrées. Aux
personnes les plus proches ou les plus susceptibles, on adresse une lettre.
On a tout le mois de janvier pour exprimer ses v?ux, il est cependant
incorrect de le faire trop tard. Mieux vaut avoir envoyé toutes ses cartes
le 15 janvier. Un fait intéressant : la première carte pour cette occasion
a été imprimée en 1843 ; elle a été dessinée par un Anglais, John Calcott
Horsley.
Etrennes
Le mot «étrenne» vient du latin strena, qui désigne un don ou un
présent de bon augure.
Les étrennes s’offrent pour le 1-er janvier :
- aux enfants d’abord, le plus souvent sous la forme d’une petite somme
d’argent, jouets et cadeaux ayant déjà été distribués à Noël ;
- à la famille et à quelques amis à qui l’on présente ses v?ux avec des
fleurs, des confiseries ou du champagne ;
- aux employés de maison que l’on gratifie d’un treizième moins de
salaire ;
- aux gardiens d’immeuble à qui l’on remet, sous enveloppe fermée, une
somme approximativement égale au dixième du loyer payé mensuellement
ou de la valeur locative, pour les copropriétaires ;
- aux employés des Postes dont on évalue la gratification au volume du
courrier quotidiennement distribué et au calendrier présenté ;
- aux éboueurs enfin, en fonction des services rendus (mais cela n’est,
en aucune manière, une obligation).
Visite de Jour de l’An
On n’effectue presque plus ce genre de visite sauf en province où la
tradition en demeure. Elle se pratique dès la fin du mois de décembre et
dans tout le courant du mois de janvier. Il convient encore de la faire aux
membres de sa famille ou à ses amis plus âgés, ainsi qu’aux personnes
envers qui on a des obligations et auxquelles on doit présenter ses v?ux.
Elle dure de quinze à vingt minutes, plus longtemps si on le désire, mais
pas moins.
Le gui porte-bonheur
Le gui est une plante parasite qui peut vivre quarante ans sur un
arbre. En hiver, il reste vert, alors que l’arbre semble mort, sans
feuilles. Pour les Gaulois, le gui du chêne était sacré. Au sixième jour de
la Lune qui succède au solstice d’hiver, c’est-à-dire autour du 31
décembre, ils organisaient une grande fête du gui. Les druides le coupaient
avec une serpe d’or en prononçant une formule incantatoire : «O ghel an
heu !», que le blé lève ! Ils espéraient ainsi rendre la terre féconde.
Cette expression s’est transformée au cours des ages pour devenir
aujourd’hui «Au gui l’an neuf !». Embrasser une personne de sexe opposé
sous le gui porte chance à l’un et à l’autre pour toute l’année à venir.
Croyances populaires
Comme ce que l’on fait au moment où les douzes coups de l’année sonnent
se répétera tout au long de l’année, naguère peu de personnes se
couchaient. Si, à chaque coup de minuit on avale douze grains de raisin,
sans s’étrangler, les souhaits formulés ont toutes chances de se réaliser.
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