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SOMMAIRE
Introduction
Causes et étapes de l’émigration russe en France
I. Corps expéditionnaire russe et la Légion russe d’honneur
II. Causes de la défaite des blancs
III. Évacuation de l’Armée Blanche de la Crimée
IV. Église Orthodoxe Russe et la culture russe en France
Conclusion
Bibliographie
introduction
Mon dossier s’appelle «L’émigration russe en France».
J’ai décidé de composer ce dossier puisque l’histoire de ma
patrie m’intéresse beaucoup. La période la plus importante de
l’histoire, à mon avis, c’est l’époque où la Russie était un Empire.
Étant adepte des idées qui défendent l’État traditionnel,
c’est-à-dire, principalement, des idées monarchiques, je compatis aux
soldats et officiers de l’Armée Blanche, qui partageaient le même
point de vue.
Dans cet ouvrage, je voudrais étudier les questions suivantes:
1) Quelles étaient les causes de l’émigration des Russes en France:
· Pourquoi les Russes choisissaient la France comme pays d’asile;
· Quelles étapes connaît l’émigration russe en France.
2) Comment les Russes combattant contre l’Allemagne et, plus
tard, contre les bolcheviks, se sont-ils trouvés en France;
3) Quelles étaient les causes de la défaite de l’Armée
Blanche;
4) Comment l’Église Orthodoxe Russe est présentée en France.
Je crois que le rôle de l’émigration russe en France est
inapréciable dans le développement de la pensée russe en général.
Les habitants de la Russie ont besoin de savoir l’histoire de
leur pays et, en particulier, leur généalogie. Dans notre pays, il y
a beaucoup de personnes – descendant d’émigrés – qui ne s’intéressent
point à leurs origines. En outre, comme beaucoup d’écrivains, de
peintres et de philosophes ont préféré la France comme pays d’asile,
une part de la culture russe n’est pas accessible à ceux qui restent
en Russie. Je crois que c’est inacceptable.
Alors, pour reconstituer son niveau de la culture et approcher
sa renaissance, la Russie doit changer sa position par rapport aux
émigrés en France, visant le rapprochement d’idées ou même le
rapatriement.
causes et ÉTAPES DE L’Émigration russe en France
Avant la révolution russe de 1917
Les russes commencent véritablement à voyager en France à
partir du XVIIIème siècle. Pierre I le Grand favorise les échanges
avec Occident, toutefois, en août 1790, l’oukase de Catherine II
enjoint aux Russes résidant en France de regagner la Russie pour
éviter une contagion des idées révolutionnaires.
Après les campagnes napoléoniennes et ce, jusqu’en 1914, les
Russes sont très attirés par la France pour plusieurs raisons: tout
d’abord, l’attrait de la France découvert par les soldats russes, qui
l’envahirent en 1914 et l’occupèrent pendant trois années après la
capitulation de Napoléon en 1815, puis avec la libérisation du règime
autocratique, les déplacements sont devenus plus faciles.
Pourquoi les Russes choisissent la France:
. La liberté d’expréssion qui règne en France, qui devient une terre
d’asile pour les réfugiés politiques qui fuient la Russie pour
échapper à une condamnation ou se sont évadés de Sibérie.
. Avides de culture et de divertissement, des Russes vont découvrir
les Châteaux (Versailles, les châteaux de la Loire, les
cathédrales gothiques, les paysages de la France, les spectacles
de Paris).
. On vient de Russie pour consulter de grands spécialistes de Paris,
soigner sa tuberculose au soleil de la Côte d’Azur ou fréquenter
les villes d’eaux et les stations balnéaires.
. Les études: cours à la Sorbonne, stages dans les ateliers des
peintres et des sculpteurs de Paris, souvent des bourses d’études.
. Exercer en métier: diplomates, journalistes, commerçants,
musiciens, chanteurs, troupes de ballet en tournée ou même
aventuriers et espions. Certains de ces voyageurs occasionnels se
fixent même en France.
. Séduits par le «charme slave», des Français ont ramenés une épouse
de Russie et des Russes sont venus chercher en France une plus
grande «liberté de m?urs».
Le nombre des Russes vivants en France d’après les
statistiques officielles s’est élevé à:
|Année|185|1866|1881|1901|1906|1911|
| |1 | | | | | |
|Nombr|933|1216|1048|1606|2560|3501|
|e |8 |4 |9 |1 |5 |6 |
En 1916, un corps expéditionnaire russe de 44 292 hommes
débarque en France pour se battre sur les Fronts français et
macédoniens.
L'émigration blanche
La deuxième étape de l’émigration commence à la suite de la
révolution russe de 1917 et du changement de régime. L'émigration
dite blanche fait apparaître en France les groupes suivants:
. Les combattants des corps expéditionnaires russes sur le front
français et sur le front de Macédoine qui ne regagnent pas leur
pays natal;
. les combattants des armées blanches de Dénikine et de Wrangel, qui
s'embarquent dans les ports de la mer Noire et finissent par se
réfugier en Occident, en particulier en France, seule nation à
avoir reconnu le gouvernement du général Wrangel.
. des civils qui avaient souffert des nouvelles mesures
gouvernementales: propriétaires, industriels dépossédés,
professions libérales, riches paysans, hauts fonctionnaires...
La majorité de ces émigrés ont quitté la Russie par le sud.
Une partie se retrouve sur la Côte d'Azur, dont le climat leur
rappelle celui de la Crimée. De tous les pays occidentaux, c'est la
France qui recueille le plus grand nombre d'émigrés russes.
Les membres des professions libérales arrivent à trouver du
travail, mais la grande majorité des émigrés occupent des emplois
subalternes à Paris (en particulier chauffeurs de taxi, garçons de
restaurant, employés de bureau...), et dans les régions industrielles
de province (ouvriers d'usine, mineurs...). D'anciens militaires
s'engagent dans la Légion étrangère.
1920-1930. Les membres de l'intelligentsia (écrivains,
artistes) qui n'acceptent pas le contrôle des organismes étatiques ou
sont expulsés arrivent en France, surtout à Paris (centre culturel et
politique de la diaspora russe).
Jusqu'en 1940, ces émigrés mènent une vie sociale très active,
fondant des écoles, des églises, des associations, des ?uvres
sociales et organisant des conférences, des concerts...
C'est dans la région parisienne que réside plus de la moitié
des Russes. Des colonies importantes se forment en outre dans les
Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, l'Isère, le Loiret, la Moselle
et le Rhône.
Le statut de ces réfugiés est varié:
· certains sont naturalisés français, soit qu'il en aient fait la demande,
soit par mariage avec des citoyens français;
· d'autres ont acquis la nationalité de leur premier pays d'accueil, par
ex., de Yougoslavie, de Tchécoslovaquie;
· d'autres enfin préfèrent conserver le statut de réfugié apatride, muni
d'un certificat d'identité international appelé "passeport Nansen", du nom
du haut-commissaire aux réfugiés nommé par la Sociétés des Nations.
Fridtjof Nansen (1861-1939) était un explorateur polaire,
océanograhe, aventurier, zoologue, diplomate, Haut Commissaire aux
réfugiés. En 1888 il organise une expédition au Gr?nland. Entre 1893
et 1896, il part un exploration polaire à bord du « Fram » et
collecte des donnés scientifiques. En 1905, il joue un rôle important
dans la séparation de son pays de la Norvège. Puis il représente la
Norvège à Londres jusqu’en 1908. En 1920, il est nommé délégué de la
Norvège auprès de la Société Nations (SDN) puis s’occupe du
rapatriement de 500.000 prisonniers de guerres allemends, autrichiens
et hongrois.
En 1921, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) le
charge de venir au secours des victimes de la famine en Russie. Il
institue également le passeport Nansen pour venir en aide aux
apatrides.
En 1922, Fridtjof Nansen reçoit le Prix Nobel de la paix.
Du fait de ces différents statuts, on ne possède pas de
statistiques précises sur le nombre des Russes émigrés en France. Les
statistiques officielles françaises donnent:
|Année: |1921|1926|1931|1936|
|Russes |3134|6721|7192|6395|
| |7 |8 |8 |7 |
|Naturalisés | |5 |1097|1381|
|ex-Russes | |803 |2 |0 |
En 1924, on estime le nombre réel des Russes émigrés en France
entre 100000 et 150000.
Après de la Deuxième guerre mondiale.
A la fin de la deuxième guerre mondiale, des Soviétiques se
trouvèrent bloqués en Occident à la suite de la défaite de
l'Allemagne. Ils appartenaient essentiellement à trois catégories:
les prisonniers de guerre faits par les troupes allemandes sur
le front de l'Est, incarcérés dans des camps en Occident et libérés
par les troupes alliées.
les personnes déplacées par les troupes d'occupation en URSS
pour travailler à l'arrière, principalement dans les usines
d'Allemagne.
les militaires soviétiques incorporés dans l'armée allemande
et ayant servi sous les ordres du général Vlassov, puis faits
prisonniers par les alliés ou ayant déserté avant la capitulation
allemande.
En fait, entre 4 et 5 millions de citoyens soviétiques se
trouvent à l’extérieur des frontières de l’URSS en 1945: la
population civile, les prisonniers de guerre, les réfugiés proprement
dit qui avaient quitté le pays lors du retrait des troupes allemandes
et enfin ceux qui, par conviction ou par survie, auraient accepté se
s’allier aux Allemands (les cosaques, diverses ethnies caucasiennes
et l’Armée Russe de Libération du général Vlassov).
Le nombre de névozvrachtchéntsy («non-retournants») ou
«réfractaires au retour» aurait pu être plus important si les Alliés
n’avaient pas signé à Yalta des accords prévoyant le rapatriement
forcé de tout les citoyens soviétiques.
corps expÉditionnaire russe et la lÉgion russe d’honneur.
Les volontaires du Corps Expéditionnaire Russe combattants dans
la Division Marocaine.
En 1916, un corps expéditionnaire russe de 44 292 hommes
débarque en France pour se battre sur les Fronts français et
macédoniens.
Lors de son voyage en Russie, en décembre 1915, Paul Doumer
envisage l'envoi de 300.000 hommes en France, en échange de matériels
de guerre dont la Russie avait grand besoin. La proposition française
ne rencontre pas beaucoup de succès auprès du commandement russe,
mais Sa Majesté Impériale Nicolas II émet le souhait de l'envoi de
troupes russes en France. Le Chef d'État-Major, le Général Aléxéiev
propose de le faire a titre d'essai dans les conditions suivantes:
les soldats russes seront envoyés en unités constituées, encadrées
par des officiers russes et mises à la disposition des Grandes Unités
françaises. Ces troupes seront armées par du matériel français et
seront transportées par les soins de la Marine française. Paul Doumer
exprime le désir que le chiffre de 40.000 hommes par mois soit
atteint rapidement.
En exécution de cette décision, dès janvier 1916, on procède à
la formation de la 1ère Brigade Russe Spéciale, composée de 2
régiments. Le premier forme a Moscou, le 2ème a Samara (sur la
Volga). Les brigades sont formées essentiellement par des bataillons
de réserve, c'est-a-dire des hommes n'ayant pas subi leur bapteme du
feu, ce qui était probablement une erreur. Le 1er régiment est
compose essentiellement d'ouvriers d'usines, le 2ème de paysans, ce
qui explique certains événements ultérieurs.
Les régiments sont à 3 bataillons de 4 compagnies, en outre,
chaque régiment a 3 compagnies de mitrailleuses (12 par compagnie),
une unité de liaison et une séction de services. Le bataillon de
réserve est à 6 compagnies. Les effectifs de la 1ère brigade,
commandée par le Général Lokhvitzky, comprend 180 officiers et 8762
sous-officiers et hommes de troupe. La brigade a une collection
d'effets d'habillement en double: chaque compagnie a sa cuisine
roulante. La dotation en matériel est à la charge de la France.
Le 1er echelon part de Moscou le 3 fevrier 1916, par chemin de
fer, par la Sibérie et la Mandchourie jusqu'à Dairen (Ta-Lien) et, de
la, par mer jusqu'a Marseille où il arrive le 26 avril, soit un
voyage de 30.000 km, dont 60 jours en mer. Le débarquement a lieu a
Marseille et fait une tres grande impression sur les Français: tous
les journaux ne tarissant pas d'éloges sur l'armée russe. Ainsi,
l'arrivée des troupes russes en France constitue un nouveau maillon
des rélations amicales entre les Alliés.
La formation de 3 autres brigades russes est entreprise peu
après. En raison de la situation difficile, la 2ème brigade est
envoyée a Salonique où elle arrive debut Août 1916. La 3ème brigade
est formée a Ékatérinbourg et a Tchéliabinsk, en partie avec des
compagnies des régiments en campagne, en partie de bataillons de
réserve; elle est envoyée en France en août 1916. Enfin, la 4ème
brigade arrive a Salonique en novembre de la même année.
Ainsi, au cours de l'année 1916, malgré l'offensive, énorme
par son etendue et par ses pertes, du Général Broussilloff sur le
front gérmano-autrichien, le Haut Commandement peut former 4 brigades
spéciales, soit mettre à la disposition de la France 745 officiers et
43 547 hommes de troupe. La formation des 5ème, 6ème, 7ème et 8ème
brigades n'est pas terminée au moment de la révolution.
L'année 1916 est, pour les Français, une année difficile:
l'année de Verdun où tombèrent 350.000 Français, soit 25 % des pertes
totales françaises pendant la Grande Guerre. La 1ère Brigade
Spéciale, débarquée le 20 avril, est dès le 23 avril transférée au
Camp de Mailly, près de Chalons-sur-Marne, qui fut mis entièrement à
la disposition des Russes. Ce camp dépendait de la 4ème Armée du
Général Gouraud qui, à plusieurs reprises, prit contact avec les
troupes russes et veilla a leurs besoins.
En décembre 1916, est crée dans ce camp, un Camp d'Instruction
pour divers spécialistes; c'est là, également, que viennent les
troupes russes au repos et pour se perféctionner.
Le Président de la République lui-même visite le camp et est
frappe par l'excellent aspect de la brigade et décore le Général
Lokhvitzky de l'ordre de Commandeur de la Légion d'Honneur. À la fin
du mois de juin 1916, la 1ère brigade est envoyée dans le secteur
Ñòðàíèöû: 1, 2, 3
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