mais ne leur écrivez pas non plus, par un scrupule inverse, de
lettres rédigées en style télégraphique. Dans la correspondance
comme en toutes choses, il faut un juste milieu. Affectez une
précision sans sécheresse, soyez simple sans vulgarité, concis
sans laconisme, élégant sans affectation, correct sans
froideur.
Pas de fautes d'orthographe !
Dans le passé, on prenait beaucoup de libertés avec
l'orthographe car elle ne répondait pas à des règles strictes.
Les grands seigneurs d'autrefois ne rougissaient pas d'émailler
leurs épîtres d'innombrables fautes et Napoléon lui-même est
détenteur en la matière d'une espèce de record posthume.
Que ces exemples ne vous .servent pas d'excuse : les fautes
d'orthographe ne sont plus permises. Recourez sans hésiter au
dictionnaire chaque fois que vous êtes dans l'incertitude. Les
pages qui suivent vous présentent quelques-unes des nombreuses
difficultés de notre langue, et un moyen amusant d'en vaincre
beaucoup, grâce au Jeu des cent erreurs.
Voici d'abord des mots qui, si l'on en juge par la lecture
des journaux, des lettres ou des manuscrits, semblent poser des
problèmes à beaucoup de monde...
|absorption |ceux-là lui sont |dilemme |
| |dus | |
|accoler |de plain-pied |enivrer |
|annihiler |des ayants droit |en tout cas |
|appétit |des chefs-d'?uvre|il résout |
|ayez (jamais |des nouveau-nés |ils se sont |
|ayiez) | |succédé |
|cela lui est dû |de tout temps |soyez (jamais |
| | |soyiez) |
Vérifiez les accents
On a trop souvent tendance à les oublier lorsqu'on écrit à la
main. Ne soyez ni négligent ni ignorant. Dans le doute,
consultez votre dictionnaire. Il y a des cas où il est permis
d'hésiter. En voici quelques-uns :
aiguë (aigue selon l'Académie), assener, bâiller, bâillement
la bailler belle et bayer aux corneilles, çà et là, diesel,
événement (l'Académie admet aujourd'hui événement, conforme à
la prononciation), férié (jour ordinaire) et féerie, féerique,
genevois, grâce et gracieux, rébellion et se rebeller receler,
refréner ou réfréner, règle, règlement et réglementer, repartie
(réplique) revolver, roder, rôdeur et roder (un moteur),
select, téter et têtard
N'abrégez pas trop !
Toujours déplaisantes pour nos correspondants, voire
irritantes ou grossières, les abréviations, en principe,
doivent être formellement bannies de nos lettres et cartes. La
même remarque s'applique aux enveloppes. N'écrivons pas « Chère
Mlle » mais Chère Mademoiselle ; n'adressons pas notre lettre à
« M. Durand » ou à « Mme Dupont » mais à Monsieur Durand,
Madame Dupont.
Il ne faut pas envoyer à un correspondant des rébus du genre
de celui-ci : Cf. vers. C/C. S. P., mais écrire en toutes
lettres : reportez-vous au versement qui a été effectué au
compte courant de la Société parisienne. Les abréviations n'ont
d'autre excuse que de faire gagner du temps ; faut-il que notre
correspondant, la sueur au front, perde le sien à les
déchiffrer ?
Dans la correspondance commerciale, certaines abréviations
sont tolérées, que l'on trouvera à leur place ; en
correspondance courante, l'abréviation n'est admise que pour
certaines charges et certains titres nobiliaires, dont on
trouvera la liste dans tous les dictionnaires, et aussi pour
désigner certains mots conventionnels d'utilisation fréquente :
T.S.V.P. (prière de tourner la page), P.-S. (post-scriptum),
N.B. (nota bene), R.S.V.P. (prière de répondre), etc.
De même, on pourra écrire Au. pour avenue, Bd (ou Bld) pour
boulevard, Cdt pour Commandant, St-Antoine pour Saint-Antoine,
mais il sera toujours préférable d'écrire le mot en entier.
L'alinéa
II se trouve marqué toutes les fois que l'on va à la ligne.
Il est indispensable de commencer un nouvel alinéa chaque fois
que l'on change de sujet. Mais ne craignez pas de le faire
aussi souvent qu'il le faut : votre lettre y gagnera en clarté
et sera d'une lecture plus agréable. Je me souviens avoir lu un
traité assez rébarbatif avec le plus grand plaisir parce que
l'auteur avait pris la précaution d'aller fréquemment à la
ligne. Une typographie ainsi aérée incitait à la lecture alors
qu'en « pavé », elle aurait vite découragé les meilleures
volontés !
b). LA PONCTUATION. On ne saurait trop insister sur
l'importance de la ponctuation, car non seulement elle facilite
la lecture de nos lettres, mais c'est elle, la plupart du
temps, qui donne aux lignes que nous traçons leur sens
véritable. Jamais gratuite, la ponctuation est la logique même.
Trois aspects d'une même phrase vous en convaincront :
Pierre dit Paul est un menteur. Pierre, dit Paul, est un
menteur. Pierre dit : Paul est un menteur.
La première phrase, totalement privée de ponctuation, est
inintelligible ; dans ! la deuxième, deux virgules suffisent à
nous faire comprendre que Pierre, selon Paul, est un menteur ;
dans la troisième, enfin, deux points suffisent à renverser la
question, et c'est Paul, de l'avis de Pierre, qui devient un
menteur.
On pourrait multiplier les exemples de ce genre et montrer
même que certains textes, peu ou mal ponctués, ont eu pour
effet d'engendrer de graves complications historiques. Dans la
pratique, il suffit de se souvenir que des virgules ou des
points mal placés (ou absents) peuvent dénaturer complètement
le sens d'une phrase et causer ainsi un très grave préjudice.
Du reste, la simple politesse nous impose de ponctuer notre
correspondance comme il convient.
A l'heure actuelle, la plus grande fantaisie règne dans ce
domaine. Pourtant, des règles bien précises gouvernent la
ponctuation. Si tel ou tel écrivain a trouvé bon de s'en donner
de nouvelles, il est hors de question de les oublier quand on
écrit une lettre, quel qu'en soit le destinataire.
La virgule
Elle sépare les parties semblables d'une même phrase, ou les
différents termes d'une énumération ; on l'emploie aussi avant et
après tout groupe de mots qu'il est possible de supprimer sans
que la phrase cesse d'être compréhensible.
Le point-virgule
II sépare des parties importantes d'une phrase, sans pour cela
marquer une coupure aussi nette que le point.
Le deux-points
II s'emploie devant une citation, une explication, une
énumération, ou encore devant une phrase qui développe une idée
contenue dans la précédente.
Le point
II sert à marquer la fin de chaque phrase.
Les points de suspension
Placés à la fin d'une phrase, ils indiquent un sous-entendu
qu'il appartient au lecteur de commenter lui-même. Ils donnent
souvent aussi un ton ironique à la phrase ainsi inachevée et
tiennent alors lieu de ce fameux point d'ironie dont on parle
toujours sans l'inventer jamais... Notons enfin que le nombre
de points de suspension n'est pas indifférent : la règle veut
que l'on en mette trois, ni plus, ni moins. Il ne faut jamais
faire suivre l'indication abréviative « etc. » par des points
de suspension : ce serait un pléonasme !
Les points d'exclamation et d'interrogation
Ils marquent respectivement la fin des phrases exclamatives
et interrogatives. Dans chacun de ces deux cas, un seul point
suffit ; les !!!! ou ???? sont seulement des marques de mauvais
goût, et le système hybride !!??!! ou ?!?! une discutable
fantaisie.
La parenthèse
On enferme entre ses deux éléments toute phrase ayant un sens
à part, au milieu d'une autre.
Les guillemets
Ils se placent au commencement et à la fin des citations ou
des paroles que 'on rapporte textuellement. On ouvre les
guillemets («) au début de la citation et on les ferme (»)
après la dernière marque de ponctuation de cette citation. On
entoure de guillemets un mot étranger lorsqu'il n'est pas
employé couramment en français.
Le tiret
II est surtout utilisé pour séparer les paroles de deux
interlocuteurs ; dans tous les autres cas, et notamment
lorsqu'il s'agit d'exprimer une idée subsidiaire, il est
préférable de recourir à la parenthèse qui ne risque pas, elle,
d'être prise pour un trait d'union (plus court que le tiret).
c). LES PARTICIPES PASSÉS. II n'est pas question de
s'étendre sur les règles des participes passés, il y a des
grammaires pour cela. Vous n'avez sûrement pas oublié qu'avec
l'auxiliaire être, le participe passé s'accorde avec le sujet
et qu'avec avoir, il s'accorde avec le complément d'objet
direct (c.o.d.) du verbe, quand celui-ci le précède : j'ai
chanté une chanson ; la chanson que j'ai chantée.
Vous trouverez donc ici les principaux cas où il est permis
de se poser la question : y a-t-il accord ? Les dictionnaires
ne sont pas toujours explicites sur ce point et il est bien peu
satisfaisant d'accorder un participe passé au petit bonheur ou
d'avoir à recommencer une lettre parce qu'on a préféré tourner
la phrase autrement.
Relisez de temps en temps ces cas particuliers. Comme ils
s'appuient sur la logique, vous verrez que, très vite, vous ne
considérerez plus ces diables d'accords comme des épouvantails
!
Les participes passés sans auxiliaire
Ce sont ceux que l'on rencontre surtout dans les lettres
commerciales. Placés avant un nom (ou substantif), ils sont
invariables.
|accepté |ci-annonce |étant entendu|non compris |
|admis |ci-épinglé |entendu |non compté |
|approuvé |ci-inclus |étant donné |passé |
| | |(1) | |
|attendu |ci-joint |eu égard à |reçu |
|autorisé |communiqué |excepté |signé |
|certifié |compris |expédié |vu |
|ci-annexé |considéré |lu |y compris, |
| | | |etc. |
On peut aussi écrire : étant données les circonstances. Mais
on écrira : les feuilles ci-jointcs, les pièces ci-incluses.
Les participes passés avec l'auxiliaire avoir
Méfiez-vous de certains verbes qui peuvent être, selon le
sens de la phrase, transitifs (avec c.o.d.) ou intransitifs
(sans c.o.d.).
|boire |faire |régner |sortir |
|courir |manquer |rentrer |téléphoner |
|coûter |mesurer |sauter |valoir |
|descendre |monter |servir |vivre |
|dire |peser |sonner |voler |
Par exemple :
Les caisses (c.o.d.) qu'il a pesées.
Les 10 kilos (c. circonstanciel de poids) que ces caisses ont
pesé.
Les fautes (c.o.d.) qu'elle a faites.
Durant les vingt minutes (c. circonstanciel de temps) que
j'ai couru.
Les risques (c.o.d.) que j'ai courus.
Suivis de l'infinitif
II y a accord si le sens est actif :
Les soldats que j'ai vus partir (j'ai vu les soldats qui
partaient, qui étaient en train de partir).
Il n'y a pas accord si le sens est passif :
Les soldats que j'ai vu décorer (j'ai vu les soldats être
décorés).
Ces lettres que l'on m'a dit être de vous.
Je les ai fait chercher (le participe passé/ait est toujours
invariable lorsqu'il est suivi d'un infinitif).
Précédés du pronom le
Quand le est neutre, il n'y a pas accord :
Jeanne était moins heureuse qu'elle ne l'avait imaginé. Quand
le représente un nom bien défini, il y a accord :
Cette maison, je l'avais imaginée plus accueillante.
Précédés du pronom en
Comme les meilleurs auteurs font ou ne font pas l'accord, la
règle la plus simple sera de laisser le participe
invariable :
Voyez ces plats, en avez-vous goûté ? Des cerises, combien en
avez-vous pris ?
Avec un mot collectif ou partiel
L'accord est commandé par ce qui domine dans la phrase : le
sujet ou la quantité.
La moitié du travail qu 'il a terminé(e).
La partie du mobilier que vous avez réparé(e).
Le peu de confiance que vous m'avez lémoigné(e).
C'est donc à vous de choisir ce que vous désirez faire
ressortir.
Les participes passés des verbes pronominaux
• II y a accord avec l'objet direct s'il est placé avant :
Jean et Jacques se sont battus (ils ont battu se, c'est-à-
dire eux-mêmes). Les efforts qu'il s'est imposés (il a
imposé à lui que, c'est-à-dire les efforts). Elle s'est
coupée, elle s'est sentie mal. Ils se sont imaginés libres.
• II n'y a pas accord si l'objet direct est placé après :
Elle s'est coupé les ongles.
Ils se sont imaginé qu 'on leur en voulait.
Elle s'est senti attraper par le bras.
• Avec l'infinitif, les deux formes sont bonnes :
Elle s'est laissé(e) mourir.
• Sans c.o.d., pas d'accord :
Nous nous sommes écrit, parlé (à qui ? à nous : c.o.
indirect). Mais on écrira :
Nous nous sommes vus (qui ? nous : c.o.d.).
• Avec des verbes pronominaux à sens non réciproque, il y
toujours accord avec le sujet :
|s'apercevoir de |se douter de |se porter vers |
|s'attaquer à |s'échapper de |s'en prendre à |
|s'attendre à |s'ennuyer de |se prévaloir de |
|s'aviser de |s'imaginer |se refuser à |
|se battre comme, |se jouer de |se résoudre à |
|en | | |
|se connaître à, |se moquer de |se saisir de |
|en | | |
|se défier de |se plaindre de |se servir de |
| | |se taire |
Elles se sont défiées de lui. Ils se sont prévalus de leur
grade.
* Avec des verbes pronominaux de sens passif, il y a toujours
accord avec le sujet :
Ces toiles se sont bien vendues.
Les participes passés des verbes impersonnels
Le participe passé de ces verbes est toujours invariable :
Quelle témérité il lui a fallu ! Les tempêtes qu'il y a eu.
Les chaleurs qu 'il a fait.
d). LA CONCORDANCE DES TEMPS. Dans beaucoup de cas, elle
n'est plus aujourd'hui respectée car l'imparfait du subjonctif,
avec ses terminaisons en asse et assiez, isse et issiez, est
tombé dans un juste oubli. En revanche, la 3e personne du
singulier est encore en usage, surtout si l'on s'adresse à des
puristes :
Je souhaite qu'il vienne. Je souhaitais (ou souhaiterais) qu
'il vînt.
Mais on ne vous tiendra pas rigueur d'écrire qu'il vienne
dans les deux cas.
Inversement, il peut arriver que vous mettiez un verbe au
subjonctif alors qu'il doit s'écrire à l'indicatif :
C'est à ce moment qu'il vint (ou qu'il vînt ?) Un bon moyen
d'éviter la faute : imaginez la phrase à un autre temps :
C'est à ce moment qu'il est venu (et non qu'il soit venu). Le
verbe venir doit donc être à l'indicatif.
Attention : après que entraîne toujours l'indicatif, jamais
le subjonctif.
e). LA CONSTRUCTION DES PHRASES.Voici deux défauts assez
répandus, même chez ceux qui font profession d'écrire...
La phrase ambiguë
Rien n'est plus irritant que de lire une phrase qui peut
avoir deux sens. On ne sait lequel choisir et la compréhension
en souffre. Voici quelques exemples qui montrent cette
négligence de construction.
Les professeurs ne donnent plus d'interrogations écrites aux
étudiants, si bien qu'ils ont moins de travail.
Qui ? les professeurs ou les étudiants ? Jean est allé à la
pêche avec Jacques et sa s?ur. La s?ur de qui ? de Jean ou de
Jacques ? Richard est au loin, Gérard ne pense qu'à lui. Gérard
est-il un altruiste ou un égoïste ?
La phrase bancale
C'est là une rupture de construction qui tend à se répandre.
Le premier membre de la phrase reste indépendant du second,
alors qu'il devrait lui être logiquement rattaché.
Ayant bourlingué sur toutes les mers, la navigation n 'a pas
de secrets pour lui. Il faut écrire :
La navigation n 'a pas de secrets pour lui puisqu 'il a
bourlingué sur toutes les mers. Ou :
Ayant bourlingué sur toutes les mers, il avait une parfaite
connaissance de la navigation.
4.Lettres d'Affaires.
Sous cette rubrique, on peut ranger toutes les lettres
traitant d'intérêts matériels, lettres entre commerçants, entre
particuliers et gens de loi; entre fournisseurs et clients,
propriétaires et locataires, employés ou ouvriers et patrons,
etc., etc. Ces lettres, plus que toutes les autres, doivent
être nettes, claires, dégagées de tout ce qui n'a pas trait à
leur objet. L'on doit n'y employer que des expressions d'usage
courant; les commencer et les terminer par les formules
usuelles. C'est surtout avant de commencer la rédaction de
celles-là qu'on doit se bien pénétrer de ce qu'on veut dire,
afin d'y mettre tout ce qui est nécessaire et rien au delà.
Talleyrand a dit : « Donnez-moi dix lignes de l'écriture d'un
homme, et je me charge de le faire pendre. » En effet, il est
toujours possible de faire ressortir d'une phrase, et à plus
forte raison de toute une lettre, un sens que l'auteur n'a pas
voulu ou n'a pas cru y mettre. C'est pourquoi, en écrivant des
lettres de cette nature, il convient d'être très circonspect.
Il sera prudent, dans beaucoup de cas, de lier la lettre
qu'on écrit à celle à laquelle on répond, en rappelant dans
celle-ci la substance de celle-là. De même, si ce que l'on
écrit fait suite d'une manière ou de l'autre à des missives
antérieures, il sera bon de rappeler la date de la dernière
envoyée pour la même affaire.
Si l'on écrit à un homme de loi pour plusieurs affaires
distinctes, on fera autant de lettres que d'affaires. Cette
précaution permettra au correspondant de classer chacune de vos
communications dans le dossier auquel elle se rapporte.
Autrement, votre lettre commune serait classée dans l'un
quelconque des dossiers qui vous intéressent, et, plus tard, on
ne songerait peut-être pas à aller l'y chercher.
Si vous faites une commande, définissez exactement ce que
vous voulez qu'on vous livre; si c'est une réclamation, qu'elle
soit formulée en termes mesurés, car vous devez toujours
supposer, jusqu'à preuve du contraire, que l'erreur dont vous
vous plaignez a été commise de bonne foi.
En tous ces cas, abstenez-vous de faire « de la littérature
». A moins qu'il ne s'agisse de solliciter un délai, de
demander un service, plus votre lettre sera sèche et nette,
mieux cela vaudra. Mais il est bien certain que si l'objet de
votre lettre vous oblige à faire appel à la générosité, à
l'obligeance d'un correspondant, vous devrez employer des
termes propres à éveiller en lui de l'intérêt pour vous.
5.Formules pour commencer les lettres d’affaires(Formules
d’appellation).
A un fournisseur :
Monsieur ou Madame.
Monsieur X... ou Madame X...
Cher monsieur X... ou Chère madame X...
A un client :
Monsieur ou Madame.
Très honoré monsieur ou madame.
Monsieur et cher client. (Ne peut s'employer au
féminin que si le fournisseur est une dame.)
Entre commerçants :
Monsieur ou Monsieur A...
Cher monsieur ou Cher monsieur A...
Cher confrère ou Cher confrère et ami. ,
Messieurs ou Messieurs X... et Cle.
A un homme de loi :
Cher naître ou Mon cher maître.
Monsieur et cher maître ou Cher maître et ami.
Monsieur et honoré maître ou Monsieur et cher
maître.
A un responsable d’une institution, d’une association ou
d’entreprise :
Monsieur le Directeur
Monsieur le Proviseur (Äèðåêòîð ëèöåÿ)
Monsieur l’Inspecteur
Monsieur le Secretaire general
Monsieur le Chef de Service
Monsieur le President;
A un elu :
Monsieur le Maire
Monsieur le Conseiller
Monsieur le Depute ;
A un avocat :
Maitre ;
A un professeur :
Monsieur, Madame;
A une personne qui a le meme rang que vous au plan
professionnel :
Cher collegue,
Cher confrere (entre avocats, medecins, membres des
professions liberales ).
A quelqu’un que vous connaissez assez peu :
Monsieur, Madame ;
A une personne avec qui vous avez des rapports cordiaux :
Mon cher ami
Cher ami
Mon cher Paul
Les mots Monsieur et Madame ne demandent pas l’emploi
du nom.
6. Formules pour terminer les lettres d’affaires (Formules de
politesse).
Ces formules changent, suivant le correspondant, sa
position sociale, les relations que l'on entretient avec lui,
etc., etc.
Il va sans dire que l'on doit éviter, pour finir aussi bien
que pour commencer les lettres, les formules ou trop sèches, ou
obséquieuses, ou prétentieuses.
D’egal a egal :
Je vous prie d’agreer, Monsieur, mes salutations…
Je vous prie d’agreer, Monsieur, l’expression de mes
sentiments les meilleurs…
Recevez l’expression de mes sentiments distingues
A un superieur :
Je vous prie de croire, Monsieur…a l’expression de mon
profond respect
Je vous prie d’agreer Monsieur… l’expression de mon profond
respect
Je vous prie de croire, Monsieur…a l’expression de mes
sentiments devoues
Je vous prie de croire, Monsieur… a l’expression de mon
respectueux devoument
Je vous prie d’agreer Monsieur … l’expression de mes
respectueuses salutations.
A un subordonne :
On ecrit Monsieur ou Cher Monsieur et on lui envoit
l’assurance de ses meilleurs sentiments.
On repete la formule d’appellation dans la formule de
politesse :
Je vous prie d’agreer, Monsieur le Directeur, l’expression de
mon respectueux devouement.
7. L’enveloppe.
D’apres les instructions, la suscription de l’enveloppe doit
contenir :
1. Le nom et le prenom du destinataire, le titre
(facultativement). Si vous ne connaissez pas le nom et le
prenom
il faut ecrire sa quaite ou profession.
2. Son domicile : rue et numero.
3. L’index.
4. Le nom du departiment en France ou le nom du pays etranger.
Sur l’enveloppe il faut ecrire Monsieur et Madame. Si on
s’adresse aux epoux-Monsieur et Madame Duroy.
3. La conclusion.
Dans la conversation, il nous arrive de commettre des
lapsus sans grande importance. Nous nous reprenons aussitôt et
notre interlocuteur, en général, ne songe pas à nous faire
grief d'une bévue accidentelle, aussitôt rectifiée : les
paroles s'envolent !
Pour nos lettres, la question est bien différente. Notre
missive une fois expédiée, le mal est fait — si mal il doit y
avoir. On nous jugera sur ce que nous avons écrit et nous ne
serons pas là pour nous corriger ou pour expliquer ce que nous
avons voulu dire. C'est notre lettre qui s'exprimera en nos
lieu et place et nous serons naturellement dans l'impossibilité
de modifier la mauvaise impression qu'elle aura faite. Ainsi se
trouveront trahis par négligence nos sentiments' profonds,
voire nos intérêts professionnels ou commerciaux : les écrits
restent !
4. La liste des ouvrages utilisés :
1. La bonne correspondance. Henri Fontenay. Editions Nathan,
Paris, France, 1996.
2. Le parfait secrétaire : correspondance usuelle,
commerciale et d’affaires. Louis Chaffurin. Librairie
Larousse, Paris, France, 1954.
3. La correspondance de tout le monde. Lucien Hendebert.
Editions Albin Michel, Paris, France, 1982.
4. La correspondance personelle, administrative et
commerciale. Odile Grand – Clément Mikles, Paris, France,
1996.
Ñòðàíèöû: 1, 2
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