Íàïèñàíèå ïèñåì
1. L’introduction.
Notre époque n'écrit plus ; l'homme moderne préfère
téléphoner. Cette double affirmation, souvent entendue, nous
paraît fort discutable. En réalité, l'homme de notre siècle
écrit presque autant de lettres que ses pères ; seulement, il
les fait plus courtes, plus précises et plus utiles.
La grande époque des bavardages épistolaires est révolue. Le
temps n 'est plus des Sévigné et des Voiture. La lettre moderne
a cessé d'être un « genre » littéraire un aimable passe-temps.
Elle est devenue le meilleur et le plus sûr moyen de régler
courtoisement, de façon précise et tangible, tous les rapports
sociaux, qu'il s'agisse de nos obligations amicales, de nos
relations d'affaires ou de notre correspondance officielle.
Pour ceux que nous aimons, le téléphone ne remplacera jamais
les lignes qu 'a tracées une main chère ; jamais, non plus, les
hommes d'affaires ne se contenteront d'une conversation
commerciale qui ne serait pas suivie d'une confirmation écrite
; jamais, enfin, on ne pourra présenter une requête importante
à quelque haute personnalité autrement que par lettre.
Lettres d'amour, de convenance ou d'amitié, lettres de
recommandation, de courtoisie ou d'affaires, lettres de
réclamation ou lettres de crédit — dans tous les domaines, quoi
qu 'on fasse, la lettre est reine, la lettre demeure.
Beaucoup de personnes, même parmi celles qui ont reçu de
l'instruction, se trouvent par-fois fort embarrassées pour
écrire certaines lettres.
Telle, qui n'a à rédiger ordinairement que des lettres
commerciales, ne sait en quels termes formuler, par écrit, une
déclaration de sentiments, une lettre de condoléances, une
demande de protection.
Telle autre, n'ayant jamais eu à correspondre qu'avec ses
parents ou des amis, s'émeut à l'idée d'écrire une lettre
d'affaires.
Enfin, quelle que soit la classe sociale à laquelle on
appartient, on doit, en écrivant à des personnages, à des
supérieurs, se conformer à des règles imposées par l'usage
autant que par la bienséance, et que tout le monde ne connaît
pas.
Il est cependant très important, quel que soit l'objet d'une
lettre, de l'écrire de manière qu'elle donne à celui qui la
lira une opinion satisfaisante de celui qui va écrite. Mal
tournée ou confuse, trop courte ou trop longue, trop familière
ou trop solennelle, elle ira le plus souvent à l'encontre de
son but : elle pourra indisposer le destinataire et faire
supposer chez son auteur des mobiles, des sentiments fâcheux,
une mauvaise éducation, etc...
C'est que, pour écrire correctement et de manière à tenir
toujours son style au diapason du sujet que l'on traite, il
faut un « tour de main », une facilité de conception qui ne
s'acquièrent que par la pratique. D'ailleurs des occupations
trop absorbantes, le manque d'entraînement intellectuel, une
grande timidité, font souvent que même l'on n'écrit pas une
lettre nécessaire, faute de résolution pour « s'y mettre » et
faute de savoir comment la tourner.
2. L’exposition :
1.Style Epistolaire.
On peut définir le style « la manière dont chacun s'exprime
en écrivant » : et, de même que l'on peut préjuger du caractère
d'une personne par sa manière de parler au cours d'une
conversation, de même on peut s'en faire une idée assez juste
par son style : « Le style, c'est l'homme », a dit Buffon.
Une lettre n'est autre chose qu'une conversation par écrit,
mais une conversation dont la durée est limitée, et dans
laquelle on n'a pas le loisir de s'écarter de ce qui est son
principal objet.
Si l'on se figure .que l'on cause réellement avec la personne
à laquelle on écrit, on doit s'attacher à être dans sa lettre
aussi simple, aussi naturel qu'on le serait dans une
conversation réelle. On doit surtout y garder une politesse
scrupuleuse, quel que soit le motif de la correspondance. La
pensée parlée et la pensée écrite sont loin de produire
toujours la même impression; un mot leste, une familiarité qui
passeraient inaperçus dans la conversation, ou feraient tout au
plus sourire votre interlocuteur, pourraient, dans une lettre,
le blesser gravement. Soyez donc toujours circonspect en
écrivant, et surtout en écrivant des lettres d'affaires, ou à
des personnes qui vous sont supérieures par le rang, par la
fortune.
Le proverbe dit qu'i! faut tourner sept fois sa langue dans
sa bouche avant de parler, et Boileau nous apprend que « ce que
l'on conçoit bien s'énonce clairement ». On ne commencera donc
aucune lettre sans réflexion. Il est indispensable, tout
d'abord, de définir nettement dans sa pensée le but de celle
qu'on va écrire ; on doit ensuite choisir les arguments dont on
va se servir, peser les raisons que l'on y donnera. Enfin, il
est prudent de faire mentalement une sorte de brouillon, afin
d'éviter les incorrections et les négligences auxquelles de
mauvaises habitudes de langage pourraient vous exposer.
Il est évident que la lettre ne prête pas aux digressions,
aux développements auxquels peut donner lieu une conversation.
La précision est la qualité que vous devez principalement
rechercher. Sachez exactement ce que vous voulez dire, et dites-
le en aussi peu de mots que possible. Evitez pourtant d'être
trop concis, afin de ne pas rendre obscure l'expression de
votre pensée. Ne perdez pas de vue que, si vous savez ce que
vous voulez dire. votre correspondant ne l'apprendra que par la
lecture de votre lettre, et que si vous vous êtes mal ou
insuffisamment expliqué, il vous comprendra mal ou
insuffisamment.
Evitez d'abuser de termes de votre métier. Ne faites pas
usage de mots d'argot, ni de mots à double sens, ni, bien
entendu, de locutions malhonnêtes ou indécentes. Ne cherchez
pas à éblouir votre correspondant par l'emploi d'expressions
recherchées. maniérées, hors de rapport avec l'objet de votre
lettre, l'éducation que vous avez reçue, le milieu auquel vous
appartenez.
Dans les lettres d'affaires, dans celles qui se rapportent à
des choses délicates, ne mettez absolument que le strict
nécessaire : relisez-les et, au besoin, refaites-les si vous
vous êtes trop développé ou si vous n'avez pas été suffisamment
clair. Les paroles s'envolent, les écrits restent; ne l'oubliez
pas.
Dans les lettres de sentiment, n'exprimez ce que vous
ressentez que dans les termes les plus respectueux. Evitez les
grandes phrases, les comparaisons trop flatteuses, les termes
pompeux. Plus que toute autre, une lettre de ce genre doit
toucher. émouvoir celle ou celui qui la lira; une lettre
sincère, dictée par le c?ur, est toujours éloquente, alors même
qu'elle contient des imperfections.
En écrivant à quelqu'un qui vous est supérieur par la
position sociale, par la fortune, par le talent, sachez rester
digne, tout en témoignant à chacun le respect, la déférence ou
l'admiration auxquels il a droit : le ton général de votre
lettre, d'ailleurs. dépend de son but. Vous pouvez vous montrer
d'autant plus déférent et respectueux, que vous ne demandez
rien. Si vous demandez un service à quelqu'un qui a été en
d'autres circonstances votre obligé ou celui de votre famille,
ne le lui rappelez que très discrètement, et de manière à ne
pas lui laisser croire que vous vous êtes cru en droit de
réclamer le paiement d'une dette.
2. Les recommandations générales.
Les recommandations commencent par le choix du papier.
a). Le papier à lettres.
Dans la correspondance d`affaires il faut utiliser des
feuilles du papier blanc (non réglés), dont le format est de
21x29,7 cm.
b). Disposition matérielle de la lettre.
Il y a une recommandation de la disposition des composantes
d’une lettre sur la feuille. Pour des lettres d’affaires il y a
un exemple suivant :
|Lieu, date |
|Nom ou qualité et adresse du signataire |
|Qualité et adresse du destinataire |
| |
| |
|(4)Référence |
|(5)Objet |
| |
|(6) Formule d`appellation |
|(7) Formule d`attaque |
| |
|(8) Formule de politesse |
| |
|(9) Signature |
2. (2) – Ôàìèëèÿ, òèòóë, ïðîôåññèÿ, çàíèìàåìàÿ äîëæíîñòü è ò.
ï., è àäðåñ àâòîðà ïèñüìà.
(3) – Äîëæíîñòü (òèòóë), àäðåñ àäðåñàòà.
(4) – Ññûëî÷íûå ýëåìåíòû ïèñüìà. Íàïðèìåð: «Â îòâåò íà
âàøå îáúÿñíåíèå» è ò. ä.
(5) – Òåìà ïèñüìà: ïîâîä, ïî êîòîðîìó îíî íàïèñàíî.
(6) – Îáðàùåíèå.
(7) – Ïåðâàÿ ôðàçà ïèñüìà ïîñëå îáðàùåíèÿ â îôèöèàëüíûõ
ïèñüìàõ.
(8) – Ïðèâåòñòâèå (çàêëþ÷èòåëüíîå).
Voilà le modèle d’une lettre d’affaires (Demande de
l’emploi) :
Trefard, le 28 octobre 1986
Jacques Sablier
1, rue du Pre-aux-Chevauxe
22904 Trefard
Monsieur le Directeur
De la S. A. E. M. du Mont
Joly
38299 Champblanc
Ref. Annonce nº 017520
parue dans le Bulletin d’information de la region
Rhone-Alpes
Objet : Demande d’emploi
Monsieur le Directeur,
En reponse a l’annonce que j’ai lue dans
le Bulletin d’information Rhone-Alpes, je voudrais
solliciter un emploi d’instituteur dans l’ecole que
vous dirigez.
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint
un curriculum-vitae. Je me mets, naturellement,
a votre disposition pour vous communiquer les
renseignements complementaires dont vous
avez besoin.
Esperant une reponse favorable, je vous prie
de croire, Monsieur le Directeur, a l’expression
de mes sentiments respectueux.
J. Sablier
On laisse a gauche 80 mm de marges. Apres la formule
d’appellation il faut mettre une virgule puis un intervalle
d’une ou deux lignes. Ensuite c’est le corps de la lettre meme
(les marges de 30-40 mm). Chaque ligne doit etre ecrite tres
droit avec des intervalles egaux entre les lignes. Entre les
alines d’une lettre il faut faire un intervalle double.
L’ecriture doit etre lisible, il est defendu de rayer et de
corriger.
Il faut noter que l’exterieur d’une lettre joue un role tres
important et parfois decisif.Certaines lettres
d’affaires(par.ex. demande de l’emploi) doivent etre ecrites a
la main.Les derniers temps on n’examine meme pas des lettres
mal ecrites. Voila pourquoi il faut bien savoir les regles
suivantes :
1). Il ne faut pas commencer une lettre par le mot « Je ».
Sauf une « J’ai l’honneur de vous informer… »
2). Le premier alinea doit etre bref. Il doit contenir
l’information qui explique la raison de cette lettre. Il ne
doit depasser de 5 lignes.
3). Le deuxieme alinea contient l’information essentielle.
4). Il est mieux de placer une lettre d’affaires sur 1
feuille.
5). En tous cas la marge a gauche doit etre droit et la
marge a droite du texte-au moins 20 mm.
6). Dans la formule d’appellation il faut ecrire Monsieur et
Madame.
7). Devant la formule de politesse il faut faire l’intervalle
de 2 lignes.
8). La signature suit la formule de politesse. Si elle n’est
pass lisible il faut ecrire le nom de l’auteur d’une lettre.
3. Les recettes de base. Voici des conseils qui valent
pour toute votre correspondance.
a). LES TROIS PARTIES DE LA LETTRE.
Quel que soit le genre de la lettre à écrire, le petit
travail de réflexion qu'elle nous impose est à peu près
toujours le même. Qu'avons-nous exactement à dire ? Sur quels
points devons-nous insister particulièrement ? Quels arguments
tenons-nous à présenter et à faire valoir ?
S'il s'agit d'une lettre un peu délicate, importante ou
complexe, n'hésitez pas à faire un plan : c'est encore la
meilleure façon d'y voir clair et de ne rien omettre. Une
lettre bien faite, tout comme les dissertations ou les
rédactions que nous faisions en classe, comporte logiquement
trois parties : l'exposition, le développement, la conclusion.
Dans la première partie, après l'appel (Monsieur, Cher Ami,
Chère Madame, Mon cher confrère, etc.), vous exposez ce qui
fait l'objet de votre lettre. Au cours de la deuxième partie,
vous le développez avec tous les détails et précisions
nécessaires. La troisième partie sera la conclusion et se
terminera par la salutation finale, encore appelée formule de
politesse.
Il est évident que ces parties seront de taille inégale. A la
deuxième, vous ne craindrez pas de donner toute la longueur
nécessaire, tous les développements que vous jugerez utiles.
Les première et troisième parties peuvent être tenues pour
accessoires, puisqu'elles ne traitent pas du sujet principal.
Souvenez-vous pourtant qu'elles ont, en fait, une importance
considérable ; en effet, bien rédigées elles soulignent votre
sens de l'ordre, votre logique, votre clarté de pensée et,
servant de cadre au développement, en facilitent grandement la
compréhension.
Pour écrire une lettre sans fautes ni reproches... Une
lettre n'est pas de la littérature. On vous pardonnera de
n'avoir pas de style personnel si vous écrivez correctement et
clairement. Fuyez l'emphase, la boursouflure, les formules
prétentieuses. Quand vous écrivez, soyez naturel. Restez vous-
même.
La langue française, longtemps langue diplomatique, est la
plus claire qui soit. N'abîmez donc pas ce merveilleux
instrument qui vous a été donné pour exprimer parfaitement
votre pensée.
Souvenez-vous aussi que vos correspondants ne sont pas tous
des rentiers. N'envoyez donc pas d'interminables épîtres. Même
à vos amis, n'imposez pas la lecture de « lettres-fleuves »,
Ñòðàíèöû: 1, 2
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