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ðåôåðàòû ñêà÷àòüÌåæêóëüòóðíûå êîììóíèêàöèè. Proverbes

allemande suit à partir de 1859. Edmund Stengel, Adolf Tobler.

- Cette vogue produit plusieurs oeuvres originales où la culture populaire

semble régénérer l'art salonnier : Quitte pour la peur (1833) d'A. de Vigny

et On ne badine pas avec l'amour (1834) et Comédies et proverbes (1840)

d'A. de Musset.

2) Origines de la devise.

Les cris de guerre médiévaux permettant l'identification des combattants au

visage caché par le heaume. Sentences accompagnant les emblèmes

héraldiques. La mode des devises date des guerres d'Italie : imitant la

noblesse, écrivains et imprimeurs signèrent leurs oeuvres de formules plus

ou moins emblématiques ou anagrammatiques, de Clément Marot ("La mort n'y

mord") à Maurice Scève ("Non si non là"). Tourné en dérision par du Bellay

(Défense et Illustration de la langue française, II, 11), l'usage de la

devise disparut après 1565.

3) Origines de la maxime.

- Chez les latins : phrase dans laquelle on dit beaucoup de choses en peu

de mots. Idéal chez les Romains : la concision. Substantifs plus que

verbes. Art de la concision. Économie de roches sur lesquelles on écrivait.

Les écrivains en créaient. De l'écriture au proverbe.

- Pour Quintilien, la brevitas s'oppose à la copia, elle se signale par la

densité d'une forme qui dit beaucoup en peu de mots. Ce souci de concision,

lié à l'exigence de la clarté demeurera à toutes les époques la vertu

classique par excellence.

- Au Moyen Age, la doctrine des Pères de l'Église est compilée sous forme

de sentences par Anselme de Laon, Pierre Lombard, Robert de Melun, etc. La

sentence est d'essence théologique mais elle garde son caractère de

proposition personnelle. Le plus célèbres des sententiaires est Pierre

Lombard. Il a laissé un recueil de textes des Pères dogmatiques, dans

lequel sont rassemblés des sentences sur des problèmes très variés.

- Cette mode continue au XVe siècle, mais en français et sous forme de

quatrains moraux, avec Gui de Faur de Pibrac, Antoine Faure, Pierre

Matthieu. Ronsard formule de nombreuses maximes dans son poème Sur

l'adolescence du roi très-chrétien.

- La mode des maximes fait fureur dans le monde des précieuses. La maxime

correspond au goût si vif du temps pour tout ce qui touche à l'analyse

psychologique.

- La maxime en tant que genre spécifique contribuant à renouveler l'analyse

morale et psychologique n'est véritablement apparue que dans l'entourage de

Mme de Sablé, Jacques Esprit, La Rochefoucauld. La tradition est reprise au

XVIIIe siècle par Chamfort, Voltaire et Diderot.

Postérité.

- Les poèmes gnomiques, qui mettent en vers des maximes.

- L'esthétique du fragment. Frédéric Schlegel. Les textes de l'Athenaeum.

- Les clichés sont poursuivis depuis le romantisme. La formule clichée n'a

de valeur que comme moyen trop facile de communion avec l'auditoire. Les

beaux esprits ne veulent pas vivre de recettes. A la condamnation

d'expressions jugées triviales et populaires s'ajoute le refus d'une

"sagesse" perpétuant sa loi sous forme d'une mise en fiche proverbiale du

comportement de l'individu. Le déclin du proverbe s'est accompagné d'un

renoncement progressif à la métaphore. Les proverbes attestés plus

récemment dans les recueils s'éloignent du domaine concret pour évoquer

plus littéralement et sur un mode abstrait le monde moral et affectif.

Beaucoup d'énoncés abstraits et moralisateurs sont attestés dès les

premiers manuscrits ("L'homme propose et Dieu dispose", "Qui aime bien

châtie bien"), mais ce qui a été perdu avec le temps, ou parfois avec la

modernisation syntaxique, c'est la force de la formule, sa frappe

(prosodie, rime, etc.), comme si elle jouait le même rôle que la métaphore

dans les autres énoncés : celui d'une griffe authentifiant le proverbe.

L'appauvrissement du fonds proverbial français va de pair avec la perte

d'une exigence rhétorique, comme si désormais plus rien du savoir humain ne

pouvait se mettre en images ou en formules.

- Le peuple continue à créer des proverbes, qui affleurent et se répandent

en période de crise, lorsqu'un groupe social ou une nation opprimée se

trouvent obligés d'affirmer leur identité et leur force. Ex. : ceux qui

sont apparus sur les murs de Nanterre en mai 1968 : "Métro, boulot, dodo"

et "Sous les pavés la plage".

- Les slogans, les mots d'ordre, constituent des maximes élaborées pour les

besoins d'une action particulière. Ils doivent s'imposer par leur rythme,

leur forme concise et facile à retenir, mais ils sont adaptés aux

circonstances, doivent toujours être renouvelés et ne participent pas

encore au large accord traditionnel dont jouit le proverbe. Leur rôle est

celui d'imposer, par leur forme, certaines idées à notre attention. Les

slogans publicitaires ("Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts").

- Les substitutions dans les proverbes pratiquées par les surréalistes

(Breton et Éluard). Ex. : Il faut battre sa mère pendant qu'elle est jeune.

Travail de dérision de la signification, de Rrose Sélavy de Desnos aux Mots

sans mémoire de Leiris.

- Les métaproverbes. Le détournement systématique d'expressions

proverbiales et de proverbes, à la fois sur le plan phonétique et

sémantique. Les métaproverbes ironisent sur les slogans publicitaires et

sur les principes de notre société. Ex. : "On a souvent besoin d'un plus

petit que soi, pour lui casser la gueule" (Pierre Péret) ou les Proverbes

d'aujourd'hui, de Guy Béart.

- Le wellérisme. Sam Weller, le héros de Charles Dickens dans Monsieur

Pickwick cite des chapelets de phrases sentencieuses. Sam Weller a donné

son nom aux wellérismes. Déjà attesté au IIIe siècle avant notre ère, le

wellérisme est la contestation parodique de la parémie, dont il tourne en

ridicule l'argument d'autorité. Il comporte trois séquences : le premier

segment est soit une parémie soit une pseudo-parémie; le deuxième,

introduit par la formule "comme disait un tel", attribue la citation à un

"héros", un personnage historique ou légendaire, et le circonstant apporte

la touche comique.

- Le genre est redécouvert au cinéma. Ex. : Éric Rohmer qui, entre 1981 et

1988, regroupe un ensemble de six films sous le titre général Comédies et

proverbes.

Un peu de psychologie

Dans ce paragraphe je voudrais présenter le point de vue d’un

psychologue canadien m. Georges-Henri Arenstein.

Il arrive souvent que certaines personnes, ne sachant plus quoi dire

dans une conversation, citent un proverbe passe-partout pour meubler un

silence.

Ce recours à une phrase toute faite, extraite de la sagesse

populaire, frappe par son caractère absolu. Et son caractère absolu semble

surgir du simple fait que la phrase est connue de tous. Donc, croit-on,

elle doit être vraie.

Si le recours aux proverbes a un petit quelque chose de rassurant,

je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit d'un mécanisme de défense qui

empêche le vrai contact et qui empêche les ajustements créateurs. En effet,

lorsque la phrase est dite, le silence cesse d'être gênant. La personne est

mieux assise sur sa nouvelle certitude. Elle semble protégée maintenant par

la sagesse des nations !

Est-il besoin de dénoncer le fait que le recours aux proverbes est

un dérivatif stérile qui n'apporte aucune paix durable ni aucun changement

significatif. Qui plus est, la phrase est souvent fausse ou alors comprise

dans un sens unilatéral, celui qui favorise son usager. Voici quelques

exemples entendus dans ma pratique.

Le temps arrange bien les choses. Faux. Le temps n'est pas un

personnage enchanteur qui répare quoi que ce soit. Qu'une situation de vie

soit agréable ou désagréable, ce n'est pas le temps qui modifie quoi que ce

soit. Ce sont les gens qui le font. Ils peuvent le faire avec l'aide du

temps (rapidement ou lentement), mais le temps, lui, ne fait rien d'autre

que passer.

Tu récoltes ce que tu sèmes. Faux. Ce n'est pas automatique ! Il va

pousser ce que tu sèmes, ça c'est certain ! Quant à récolter, encore faut-

il le vouloir. Dans la vie comme dans un champ, il ne suffit pas de semer

des bonnes choses pour récolter des bonnes choses ! Et les mauvaises herbes

? Et les cailloux ? Et les insectes ? Discriminer le nourrissant du toxique

est une tâche quotidienne.

Il faut aller dans son champ et cueillir ce qu'il y a à cueillir !

Ceci demande des efforts et de l'initiative et aucune récolte ne s'est

jamais faite automatiquement.

Une de perdue, dix de retrouvées, dit-on au jeune homme qui a perdu

sa compagne. Faux. Cette phrase a pour fonction d'apaiser la détresse d'un

amoureux qui vient de se faire plaquer.

Mais croyez-vous vraiment que cette phrase va lui faire du bien ? Et

que ferait-il, de toutes façons, avec dix femmes à ses cotés ?

Je recommande plutôt un accueil bienveillant : "Oui, une de perdue,

c'est très dur. Je suis avec toi !"

Jamais deux sans trois. Faux. Superstition absurde basée sur des

statistiques inexistantes. Deux ? Trois ? Quatre ? Les évènements n'ont pas

l'habitude de consulter les statistiques avant d'arriver. Ils arrivent, un

point c'est tout.

Je recommande plutôt la reconnaissance de la réalité : "Deux fois ?

Ah non ! Quelle malchance !"

On apprend de nos malheurs. Faux. Les malheurs comme les bonheurs

sont des occasions d'apprendre. Encore faut-il les saisir et se mettre en

marche.

"On apprend de nos malheurs" est une généralisation dangereuse :

elle implique que je ne peux apprendre que de mes malheurs. Résultat :

l'inconscient se met à saboter nos actions pour déclencher un ou plusieurs

malheurs afin de pouvoir, enfin, apprendre ! Ces malheurs sont d'ailleurs

anticipés par des scénarios de catastrophes comme : "Un malheur n'arrive

jamais seul".

Un malheur n'arrive jamais seul. Ah non ? Ce serait le malheur qui

déciderait de lui-même de se faire accompagner par un autre malheur…. pour

se sentir moins seul, sans doute ?

C'est encore une de ces phrases qui déresponsabilise la personne qui

parle. Entendez-vous la plainte de la victime impuissante qui se cache

derrière cette phrase ? Dans une de ses chansons, Angèle Arnault affirme :

"Paniquez pas pour rien : le pire s'en vient !"

On peut trouver d'autres phrases ou proverbes contraires à

l'équilibre psychologique, à la logique humaine, ou à la responsabilisation

de la personne !

Proverbe – forme brève

Le proverbe se donne, dans sa formulation brève, elliptique et

imaginée, comme une vérité d’expérience, comme un conseil de sagesse

pratique commun à tout un ensemble social. Ses principales caractéristiques

en sont d’une part son origine orale et collective : en effet, son origine

en est ignorée ou repoussée dans un temps archaïque quasi immémorial et il

est transmis de « bouche en oreille », comme une rumeur, mais une rumeur

qui se serait fixée et qui serait vraie. Cette origine intemporelle est

également (la plupart du temps et sauf exception) anonyme : l’énonciateur

en est indéterminé. Cette impersonnalité propre à une sagesse collective se

caractérise d’autre part par la fixité de sa structure, un style propre,

reconnaissable, qui lui assure immédiatement son statut de savoir

catégorique et invariant. Cette sagesse proverbiale semble être une

garantie contre le temps et une référence stable et immuable par-delà les

singularités et les subjectivités. « Le proverbe est une sorte de court

poème, souvent rimé, toujours rythmé d’une certaine manière, de façon que

la mémoire machinale ne le déforme pas aisément. Ainsi il se fait notre

importun compagnon. L’agitation même de notre esprit fait surnager le

proverbe ; nos folles pensées ne peuvent l’entamer » (Alain, Les passions

et la sagesse).

Frédéric Seiler, dans son étude célèbre sur le proverbe, définit

celui-ci comme « une locution ayant cours dans le langage populaire,

refermée sur elle-même, ayant une tendance au didactisme et une forme

relevée ». A. Jolles s’attache à la critique de cette notion de caractère

populaire, qui est évidemment assez embarrassante en raison de son

imprécision même. Herder et l’idéologie romantique n’ont pas manqué de

rapprocher le proverbe de la poésie populaire, du conte populaire et de

toutes ces productions issues des profondeurs mystérieuses de l’esprit d’un

peuple (Volksgeist). « En tant que totalité le « peuple » ne crée rien.

Toute création, toute invention, toute découverte procède toujours d’une

personnalité individuelle. Il faut nécessairement que tout proverbe ait été

énoncé un jour et quelque part. Après qu’il eut plu à ceux qui

l’entendirent ils le propagèrent comme locution proverbiale et on l’a

probablement retaillé ensuite et retouché jusqu’à ce qu’il ait une forme

pratique pour tout le monde et soit devenu ainsi un proverbe

universellement connu » (Seiler).

Ce débat sur l’origine et la nature du proverbe ne peut cependant

occulter plusieurs faits. D’une part cette forme locutoire a été

privilégiée, pour des raisons que nous préciserons, de tous temps, et dans

toutes les civilisations et cultures orales. Il faut distinguer ensuite la

création de la locution, et le moment de son acception comme tournure

proverbiale. Des citations d’?uvres littéraires sont devenus en assez grand

nombre des proverbes (ainsi certains fables de La Fontaine). Or ce qui

caractérise cette transformation et ce changement de statut de la locution

est le fait que celle-ci prend en quelque sorte une valeur universelle,

détachée du contexte littéraire dans lequel elle a été créée, ce qui permet

d’oublier sans grande conséquence le nom de son inventeur. L’acception

comme proverbe d’une locution correspond à un changement du niveau

d’appréhension et implique que la locution soit devenue et ait été reconnue

bien commun à tout un groupe social. La notion de « populaire » est

beaucoup trop large ; il convient de préciser le groupe social de

référence, car il existe des catégories de proverbes propres à des métiers,

des catégories sociales particulières. Le proverbe vaut comme résumé d’une

expérience ayant valeur de généralité, et exprime avec couleur, image,

vivacité et rythme une sagesse issue d’un ensemble social. La fixité de la

structure, l’impersonnalité de l’énonciateur font de l’expression

proverbiale une assertion catégorique non critique.

Les proverbes constituent la partie intégrante de toutes les

langues. Quoique, de nos jours, ils aient perdu leur activité historique

d’autrefois et la fréquence d’emploi, ils restent toujours dans la langue

un moyen d’expression important.

Les proverbes reflètent l’histoire des peuples différents, leur mode

de vie, leurs coutumes, leur mentalité. L’analyse comparative des proverbes

des langues différentes contribuerait à connaître les particularités

nationales des peuples, à observer l’évolution de leurs conceptions étiques

et esthétiques. Elle permettrait également de résoudre le problème de la

genèse des proverbes, de découvrir le mécanisme de la corrélation de la

langue et de la pensée, de suivre l’évolution de la pensée philosophique et

poétique.

Malgré l’importance incontestable des recherches contrastives, leur

nombre reste toujours restreint. Les causes en pourraient être diverses

dont le statut vague et indéfini des proverbes dans la langue. Certains

linguistes leur refusent le statut de phraséologismes et les réduisent aux

unités non communicatives. D’autres rapportent l’objet d’études des

proverbes au folklore.

D’autres considèrent que l’exclusion des proverbes des

phraséologismes est injuste car ces unités possèdent toutes les

caractéristiques propres aux phraséologismes. Ils fonctionnent dans la

langue comme unités communicatives, proposition ou partie de la

proposition. Génétiquement ils remontent aux phraséologismes qui ne font

pas partie des proverbes. La forme de leur transformation sémantique n’est

rien d’autre que l’élargissement situatif de leur contenu. Ayant acquis une

signification générale, les proverbes ne s’appliquent pas toutefois à une

personne, un événement ou une situation concrets, mais à une classe de

situations typiques ce qui prouve que la parémiologie constitue l’objet

d’étude de la phraséologie et doit être étudiée comme telle.

Littérature

1. Olga Ozolina. Quelques aspects de la parémiologie comparative.

http://wwwling.arts.kuleuven.ac.be/sle2001/abstracts/webozolina.htm

2. Alain Montandon. Les formes brèves. Hachette, Paris, 1992

3. M. Maloux. Dictionnaire des proverbes. Larousse, 2002

4. http://www.psychomedia.qc.ca/dart6.htm

Ñòðàíèöû: 1, 2




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